La Caisse ne peut pas «grossir à l’infini», dit Emond
Il confirme que l’institution recourra davantage aux gestionnaires externes


Sylvain Larocque
Le Journal s’est entretenu mardi avec le grand patron de la Caisse de dépôt et placement, Charles Emond. Voici trois éléments qui sont ressortis de la discussion.
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Plus de fonds privés
M. Emond confirme la volonté de la Caisse, évoquée dans Le Journal la semaine dernière, de confier davantage d’argent à des gestionnaires externes plutôt que de miser sur les équipes internes de l’institution.
«La Caisse, rendue à la taille qu’on est là, je ne peux pas non plus grossir à l’infini. À un moment donné, le volume d’équipes, on va atteindre une espèce d’équilibre.»
Le dirigeant promet néanmoins que la Caisse continuera de faire moins appel aux fonds privés que d’autres grands investisseurs canadiens comme Investissements RPC. L’institution compte actuellement 2200 salariés, dont 1900 au Québec.
«La Caisse»

Les critiques ont été vives sur la décision de la Caisse de dépôt et placement de dépenser 370 000$ pour adopter la marque «La Caisse» partout dans le monde.
«On ne met pas notre nom aux poubelles, assure-t-il. Il demeure. Une marque, c’est différent d’un nom.»
M. Emond dit avoir voulu en finir avec l’«acronyme anonyme» CDPQ, qui se faisait souvent «scraper» à l’étranger, selon lui.
«La Caisse, ça distingue immédiatement d’où on vient.»
Un placement embêtant

L’investissement de plusieurs milliards de dollars de la Caisse dans FNZ est ciblé par une poursuite déposée par des salariés de la firme financière néo-zélandaise.
«Est-ce que ça aide, du bruit comme ça? Non, je ne peux pas dire que ça aide parce qu’il faut parfois expliquer [la situation] à des clients, affirme Charles Emond. «Ç’a été un investissement très payant jusqu’à présent», ajoute-t-il toutefois, en précisant que FNZ «est en hypercroissance».
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