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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

La Caisse de dépôt refuse de cesser d’investir dans Amazon

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-02-06T22:50:23Z
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Bien que plusieurs appellent à boycotter Amazon, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) refuse de retirer ses billes investies dans la multinationale américaine.

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En entrevue à l’émission La Joute, le président et chef de la direction de la CDPQ, Charles Emond, a indiqué qu’il n’était pas avisé pour la Caisse de cesser d’investir dans Amazon.

Selon lui, une telle décision n’aurait aucun impact sur le géant du commerce en ligne.

«Si je sors mon investissement, en une seconde, il y a un autre investisseur qui me remplace, il ne le sent même pas», a-t-il soutenu.

De plus, sortir d’Amazon ou de toute autre entreprise américaine serait nuisible au bas de laine des Québécois, estime M. Emond.

«C’était quand même le pays qui a eu, au niveau des marchés financiers, la meilleure performance. Donc, on ne leur ferait rien, il n’y aurait aucun impact, et de l’autre côté, on se pénaliserait indûment», argumente le patron de la CDPQ.

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«Ce serait une erreur grave», ajoute-t-il.

Au cours des cinq dernières années, les investissements de la Caisse aux États-Unis ont rapporté 77 milliards de dollars de rendement.

«Si j’ai quelqu’un dans un secteur touché qui a 62 ans, qui perd sa job, puis en plus, on dit qu’on n’investira plus pour ta retraite aux États-Unis, qui est le marché le plus performant, ta retraite va baisser. On se fait mal deux fois», illustre Charles Emond.

En bref, la CDPQ ne souhaite pas se mettre le marché américain à dos.

«Je pense que ce qu’il faut essayer aussi de faire dans tout ça, c’est qu’il va y avoir une relation qui va perdurer au-delà du président Trump et il faut garder des bonnes relations, on a des canaux ouverts», soutient le président de la Caisse de dépôt.

«Il faut aussi faire une distinction sur le terrain, comment on fait affaire avec certains Américains, les entreprises. Il y a plein de choses qui vont quand même bien. Donc, je pense que c’est important d’avoir une pérennité de ces relations-là et de ne pas les perdre, parce que rebâtir ça, ça prendrait des années», indique-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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