L'Unesco condamne le meurtre de deux journalistes en Ukraine

AFP
La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a condamné mardi « le meurtre » en Ukraine de deux journalistes, un cameraman irlandais de Fox News et une Ukrainienne qui l'accompagnait, en soulignant que les médias « ne devraient jamais être pris pour cible ».
• À lire aussi: [EN DIRECT] 20e jour de guerre en Ukraine: voici tous les derniers développements
• À lire aussi: Guerre en Ukraine: un caméraman de Fox News tué près de Kyïv
Les journalistes ont été tués lundi près de Kyïv dans une attaque qui a également fait un blessé parmi l'équipe de la chaîne de télévision américaine. Pierre Zakrzewski était un ancien photographe de guerre qui avait couvert de nombreux conflits, notamment en Irak, en Afghanistan et en Syrie.
Agée de 24 ans, Oleksandra Kuvshinova était une journaliste locale, elle travaillait pour Fox News depuis un mois.
Alors qu’ils effectuaient un reportage pour Fox News, les deux journalistes ont été tués au cours d'un bombardement qui a également blessé un autre journaliste, toujours hospitalisé.
« Les journalistes jouent un rôle essentiel dans la diffusion d'informations pendant un conflit et ne devraient jamais être pris pour cible », a déclaré la directrice générale de l'Unesco dans un communiqué. « J’appelle au respect des normes humanitaires internationales, afin de garantir la protection des journalistes et des professionnels des médias », poursuit-elle.
Basé à Londres, Pierre Zakrzewski, habitué des théâtres de guerre - Irak, Afghanistan, Syrie -, est le cinquième journaliste et le deuxième reporter étranger tué depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février.
L'Américain Brent Renaud a été tué par balle dimanche dans la banlieue nord-ouest de Kyïv. Avant Oleksandra Kuvshinova, le journaliste ukrainien Evgueni Sakoun a été tué dans le bombardement de la tour de télévision à Kyïv et son confrère Viktor Doudar a péri pendant des combats près de Mykolaïv (sud), selon les autorités ukrainiennes qui ont aussi dénombré plus de 30 blessés parmi les membres de la presse couvrant le conflit.