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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

L'Est-du-Québec pleure sa reine

Agence QMI
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Cimon Charest | TVA Nouvelles

2022-09-09T21:53:20Z
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Le passage éclair d’Elizabeth II à Rimouski et à Métis-sur-Mer en 1951, à peine trois mois avant le décès de son père, George VI, a marqué l’histoire et l’imaginaire dans ces deux villes du Bas-Saint-Laurent. 

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Le maire de Rimouski à l’époque, Victor Lepage, avait décrété la fermeture des entreprises et des commerces pour permettre au plus grand nombre de personnes de voir la princesse et son époux, le duc d’Édimbourg. Le couple royal avait d’ailleurs signé le livre d’or de la Ville de Rimouski.

«Il y a eu 6000 personnes à Métis-sur-Mer pour dire bienvenue [à la princesse], a expliqué l’historien de formation Alexander Reford. Il y a eu 1500 enfants, des drapeaux de fleur de lys. On voit à quel point cette femme-là était importante. C’était comme une idole. C’était une femme de pouvoir dans une époque où il n’y avait pas beaucoup de femmes au pouvoir.»

Les villes de Rimouski et de Métis-sur-Mer ont toutes les deux mis leurs drapeaux en berne, tout comme les autres édifices provinciaux et municipaux.

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«Le Canada est une monarchie constitutionnelle, a tranché le maire de Rimouski, Guy Caron, qui a d’ailleurs prêté serment à la reine alors qu’il était député fédéral. Peu importe nos opinions politiques, il faut montrer un respect pour nos institutions, pour la fonction du chef d’État du Canada. C’est la raison pour laquelle le drapeau de Rimouski a été mis en berne, comme on le ferait pour le premier ministre.»

La reine était revenue quelques années plus tard dans l’Est-du-Québec, le temps d’un court séjour à Sept-Îles en 1959 pour inaugurer la voie maritime du Saint-Laurent.

Alors que Sa Majesté la reine Elizabeth II bénéficiait d’une cote de popularité plus grande que l’institution qu’elle représentait, des monarchistes anglophones se souviennent du sens du devoir de la monarque. Elle aura rencontré 15 premiers ministres britanniques et 12 canadiens. En 1947, alors qu’elle avait seulement 21 ans, elle promettait de consacrer sa vie au service public – une promesse qu’elle aura tenue jusqu’à son dernier souffle. Seulement deux jours avant son décès, elle avait demandé à la nouvelle première ministre britannique, Liz Truss, de former un gouvernement en son nom.

«Elle a établi une norme, se souvient dans la langue de Shakespeare Pamela Anderson, coordonnatrice d'Héritage du Bas-Saint-Laurent. Je ne suis pas certaine que Charles III soit capable de respecter cette norme parce qu’elle a changé plusieurs règles au cours de son règne. Elle a rencontré plusieurs premiers ministres, et chaque premier ministre faisait les choses à sa façon. Malgré tout, elle était capable de travailler avec eux.»

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