L’effet Sankey perdure chez les Alouettes de Montréal


Benoît Rioux
EDMONTON – Il y a eu l’effet Gainey, l’effet Bergevin, puis maintenant l’effet St-Louis avec le Canadien. Si l’impact réel demeure encore flou à ce jour pour l’équipe montréalaise de hockey, les Alouettes, eux, profitent concrètement de ce qu’il est désormais de mise d’appeler l’effet Sankey.
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Encore vendredi soir, à Edmonton, le secondeur intérieur des Alouettes a mené l’équipe avec huit plaqués défensifs et un sac du quart, qui donnait le ton au match, dans un gain de 23 à 20 contre les Elks.
Sankey avait bien des raisons de sourire aux abords du vestiaire des visiteurs. La principale: une autre victoire pour les Alouettes, une 10e consécutive, en incluant le récent parcours éliminatoire ayant mené l’équipe jusqu’à la Coupe Grey.
«En tant que compétiteur, tu ne veux jamais perdre, résumait simplement Sankey, en entrevue avec Le Journal. Si tu y crois fermement et que tu te prépares mieux que ton adversaire, tu devrais normalement gagner. Chaque personne dans cette équipe achète ce plan de l’entraîneur-chef Jason Maas.»
Il y a l’effet Sankey, mais aussi l’effet de Maas, pourrait-on croire.
Un gagnant!
Les joueurs sont en effet nombreux à contribuer aux succès des Alouettes. Or, Sankey est débarqué chez les Alouettes le 11 septembre dernier. Quelques mois plus tôt, il venait de remporter avec les Renegades d’Arlington, dans la XFL, le premier de ses deux championnats en 2023.
Depuis le 23 septembre, soit moins de deux semaines après l’arrivée de Sankey, le club montréalais a remporté tous ses matchs, en partie grâce à l’efficacité de son unité défensive.

«Sans qu’il porte officiellement ce titre, c’est le capitaine de notre défensive, vient vanter Maas, généralement hésitant au moment de parler de ses joueurs de manière individuelle. Sankey a les habiletés, il joue dur et il met les efforts sur chacun des jeux. Ce qu’on voit de lui sur le terrain durant les matchs, c’est aussi ce qu’il apporte à l’entraînement et dans le vestiaire. C’est un joueur dédié pour l’équipe.»
Les Alouettes n’ont accordé que 155 points en 10 parties, soit une moyenne de 15,5, depuis le début de cette série victorieuse. Et les bonnes performances continuent de s’accumuler pour celui qui porte le dossard numéro 1. Ça ne peut pas être qu’un simple hasard.
Comme l’huile de roche
Si l’Américain de 29 ans, originaire de San Jose, en Californie, ne se considère qu’un ingrédient de la recette gagnante, il est possiblement aussi important pour les Alouettes que l’huile de roche l’est pour la potion magique du druide Panoramix. Il semble donner au bouillon un pouvoir d’invincibilité.
«D’abord et avant tout, il apporte le leadership dont nous avons besoin, a pour sa part vanté le joueur défensif Tyrice Beverette, autre élément important de l’unité défensive des Alouettes. Les gars le respectent énormément. Et sur le terrain, il amène un jeu physique extraordinaire.»
«Nous savons ce que nous sommes capables de faire et même si je ne crois pas que nous avons joué notre meilleur match en défensive [à Edmonton], nous étions là pour gagner», a conclu Sankey, avec son sourire de la victoire.
Dans le calepin
- Avec deux victoires à l’étranger pour entamer la présente saison, les Alouettes ont mis la table pour une soirée magique, ce jeudi au Stade Percival-Molson, pour l’ouverture locale contre le Rouge et Noir d’Ottawa. La bannière des champions de la Coupe Grey 2023 sera alors dévoilée tandis que plus de 20 000 billets ont déjà été vendus pour le match.
- Auteur de deux touchés, le porteur de ballon Walter Fletcher a été le grand héros offensif, vendredi à Edmonton, dans la victoire de 23 à 20 des Alouettes contre les Elks. Il a terminé la soirée avec 82 verges de gains au sol et 61 autres par la voie des airs.

- Il faudrait envoyer la bande-vidéo du dernier match à l’entraîneur Mike Neu, de l’Université Ball State. En plus de Fletcher, il apprécierait le jeu de son ancien protégé Bryce Cosby qui a conclu la partie avec sept plaqués défensifs et un sac. «Coach Neu serait fier de nous!», a convenu Cosby.
- La hockeyeuse Marie-Philip Poulin sera au Stade Percival-Molson, jeudi soir, alors qu’elle ouvrira la cage des «Moineaux» avant la présentation des joueurs.
- Par souci de transparence, il est à noter que Le Journal a bénéficié du vol nolisé avec l’équipe des Alouettes dans le cadre du récent voyage à Edmonton.