L'album «Évangéline»: Découvrez à qui pense Nathalie Simard lorsqu’elle chante «Au nom de toutes les femmes»

Question de nous faire patienter avant que l’une des productions les plus attendues de 2026 arrive sur scène, la trame sonore du spectacle musical Évangéline ravive dès maintenant la mémoire de la plus célèbre héroïne acadienne. Cet album fait résonner l’histoire d’Évangéline et Gabriel et de la naissance d’un amour au cœur de la déportation acadienne.

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Maude Cyr-Deschênes: une Acadienne fière de faire rayonner sa culture

Maude Cyr-Deschênes a dû patienter un bon moment avant de pouvoir annoncer qu’elle avait décroché le rôle-titre dans le spectacle musical Évangéline. «Lorsque le projet a été annoncé, ça faisait plus d’un an que je le savais! (rires) Seule ma famille était au courant. C’était quand même un gros secret à garder, mais comme les gens ignoraient que ce projet de spectacle musical était en chantier, ils ne posaient pas de questions.» Pour la jeune femme d’origine acadienne, ce rôle résonne profondément avec ses racines. «Je suis très fière de pouvoir faire rayonner ma culture auprès de gens qui connaissent peut-être moins l’histoire de la déportation acadienne.» Parallèlement aux répétitions d’Évangéline et aux tournages de la deuxième saison de l’émission de télévision Libre dès maintenant, dans laquelle elle incarne une étudiante acadienne, la grande gagnante de La Voix 2024 poursuit sa carrière musicale solo. «Depuis la finale de La Voix, je n’ai jamais vraiment eu de pause. Comme j’ai terminé mon bac en chant jazz en avril dernier, j’ai plus de temps pour moi. Cet automne, j’en profite pour faire quelques spectacles, travailler sur mes chansons et entrer en studio pour enregistrer mon album!» Si vous allez faire un tour sur la page Instagram de la chanteuse, vous entendrez Maude chanter, accompagnée à la guitare par son amoureux, Léo, qu’elle fréquente depuis quatre ans. «C’est un musicien hyper talentueux. C’est une véritable chance qu’on ait une passion commune pour la musique!»

Retour aux sources pour Olivier Dion

Olivier Dion n’avait pas prévu de se replonger si vite dans une comédie musicale après Don Juan, mais le destin en a décidé autrement. «J’ai croisé la directrice artistique Anne Vivien par hasard, dans un studio d’enregistrement. Elle m’a parlé du projet Évangéline et m’a confié qu’elle cherchait encore son Gabriel. Ce n’était vraiment pas dans mes ambitions à court terme de me rembarquer dans une autre comédie musicale. Mais Évangéline n’est pas qu’une histoire d’amour, c’est aussi la déportation des Acadiens. Je ne pouvais pas passer à côté de cette aventure et de ce personnage engagé dans la défense de son peuple.» Parallèlement aux répétitions d’Évangéline, Olivier prépare son prochain album, qu’il produit lui-même. «Ces dernières années, j’ai passé beaucoup de temps à Paris, où je me développais comme un artiste français. En fait, ça me dérangeait un peu de mettre ma culture de côté. Depuis quelques mois, je travaille sur mon album ici au Québec. J’ai envie de concrétiser des choses chez nous, de collaborer avec des équipes montréalaises et de produire moi-même ma musique, pour éventuellement l’exporter de l’autre côté de l’océan.»

Nathalie Simard, une ode aux femmes et à la mémoire acadienne

Arrivée un peu plus tard dans l’aventure Évangéline, Nathalie Simard n’a pas hésité bien longtemps avant de dire oui. «J’ai reçu la chanson Au nom de toutes les femmes. J’ai eu immédiatement un gros coup de cœur pour les paroles. C’est une ode aux femmes, un cri du cœur. Les paroles sont lourdes, mais tellement belles et puissantes.» Cette chanson, qui fait écho au passé de Nathalie, promet d’être un moment fort touchant du spectacle musical. «Ça m’a pris un petit moment avant de pouvoir interpréter la chanson d’un seul trait. Le message venait trop me chercher. J’y arrive maintenant en pensant à ma fille, Ève, et à ma petite-fille, Maélyse.» Lors des répétitions du spectacle musical Évangéline, l’artiste a appris qu’elle avait des racines acadiennes. «L’historien André-Carles Vachon, qui a travaillé sur le spectacle, affirme que 77 % des Québécois ont une souche acadienne. Et il m’a confirmé, document à l’appui, que mes arrière-grands-parents paternels étaient acadiens. C’est venu me chercher, parce que ça me rapproche encore plus de cette histoire», conclut Nathalie, qui a un horaire très chargé ces temps-ci, puisqu’elle lance son 21^e album en carrière, Par les temps qui courent, le 13 novembre. De plus, elle entame la tournée Mon Noël le 16 novembre et elle tournera dans l’émission Du Québec au ventre, qui sera diffusée en 2026 à TVA.

Raphaël Butler incarne l’esprit de résistance acadienne

Pour donner vie au personnage de Joseph Broussard, alias Beausoleil, dans le spectacle musical Évangéline, la production tenait à trouver un Acadien. Rapidement, le nom de Raphaël Butler s’est imposé. Après avoir envoyé une simple self-tape tournée dans son salon, il recevait la confirmation qu’il avait décroché le rôle. Beausoleil n’est pas qu’un personnage fictif: il est inspiré d’un homme ayant réellement existé durant la déportation des Acadiens. Figure de la résistance, il s’allie aux peuples autochtones pour tenir tête aux Britanniques. Originaire du Nouveau-Brunswick, où il vit toujours avec son épouse et leurs deux enfants, l’acteur a dû s’installer à Montréal pour les besoins de la production. «Cet été, j’ai passé deux mois et demi à Montréal. C’était la première fois que je restais aussi longtemps. Tout un contraste avec ma maison, située en plein cœur de la forêt, sur le bord de la rivière!»

Frédérick Baron: l’œuvre d’une vie!

Pour le parolier, auteur et compositeur Frédérick Baron, l’aventure Évangéline a débuté en 2009. À l’époque, il travaillait avec Bruno Pelletier lorsque l’autrice Caroline Cloutier lui a parlé de ce projet. Il découvre alors le poème Évangéline: A Tale of Acadie, écrit en 1847 par l’Américain Henry W. Longfellow. «J’ai pris connaissance du texte, puis j’ai fait des recherches historiques pour rendre justice aux peuples acadiens et autochtones, complètement éliminés du poème. J’ai travaillé plusieurs versions du spectacle musical, en dépoussiérant le mythe et en lui donnant un angle cinématographique. À travers ce projet, je continuais d’écrire pour d’autres artistes, mais je revenais toujours à Évangéline.» Après des années de travail, il savoure aujourd’hui la fierté d’avoir mené à terme sa première comédie musicale. «Je n’avais jamais écrit de comédie musicale auparavant, mais le travail en valait la peine. Je suis très fier de ce que nous avons accompli», conclut l’auteur, qui planche actuellement sur le prochain album de Ginette Reno ainsi que sur une nouvelle comédie musicale qui sera mise en scène par René Simard.

Steve Marin: derrière la puissante musique d’Évangéline

Auteur et compositeur pour de nombreux artistes, Steve Marin signe la musique de l’ensemble des chansons du spectacle musical Évangéline. «J’ai composé le premier morceau durant le confinement, au tout début de la pandémie, alors qu’il n’était même pas encore sûr que le projet voie le jour. Les amants légendaires est donc née dans la solitude de mon appartement.» Vingt-cinq chansons plus tard, Steve a ressenti des frissons lorsqu’il a entendu pour la première fois les titres chantés par la distribution du spectacle musical. «J’avais enregistré toutes les chansons d’Évangéline sous forme de maquette avec ma voix. Quand je les ai entendues chanter avec toute l’émotion des personnages incarnés par Maude Cyr-Deschênes, Olivier Dion, Nathalie Simard, Raphaël Butler et les autres, ça m’a fait réaliser à quel point ce projet allait toucher le public droit au cœur.»

L’album Évangéline, la trame sonore du spectacle musical, est disponible dès maintenant. Pour les dates de spectacles: https://evangelinemusical.ca/

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