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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

L'administration Trump enquête sur une prestigieuse revue de Harvard pour «discrimination raciale»

AFP
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2025-04-29T11:12:42Z
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L'administration Trump a lancé lundi des investigations sur la prestigieuse Harvard Law Review, expliquant dans un communiqué avoir reçu des notifications de «discrimination raciale» dans le fonctionnement du journal.

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Le ministère de l'Éducation dit prévoir de se pencher notamment sur le processus de sélection des articles publiés par la revue, qui «paraît choisir les gagnants et les perdants sur la base de l'origine ethnique» de leur auteur.

Les investigations visent également l'université et doivent examiner «la relation entre Harvard et le journal, notamment les liens financiers, les procédures de surveillance, ainsi que les politiques de sélection et autre documentation concernant les participations et les publications», d'après le communiqué.

Fondée en 1887, peu après le 250e anniversaire de Harvard, la Harvard Law Review, rédigée par les étudiants de l'université, fait référence en matière d'analyse juridique. Parmi ses anciens rédacteurs en chef ou responsables figure le 44e président des États-Unis, Barack Obama, ainsi que plusieurs ministres ou membres de la Cour suprême.

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«La faculté de droit d'Harvard s'engage à s'assurer que les programmes et activités qu'elle supervise sont conformes aux lois en vigueur et à enquêter sur toute accusation de violation digne de foi. La Harvard Law Review est une organisation gérée par les étudiants qui est juridiquement indépendante de la faculté de droit», a déclaré l'université, sollicitée par l'AFP, ajoutant qu'une procédure sur le même sujet en 2018 avait été rejetée par la justice.

Donald Trump, en conflit ouvert avec la prestigieuse université, l'a accusée la semaine dernière d'être une «institution antisémite d'extrême gauche» et une «menace pour la démocratie».

L'université s'est distinguée en attaquant en justice l'administration Trump contre un gel de plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que la célèbre institution a refusé de se plier à une série d'exigences de la Maison-Blanche.

Un autre communiqué du ministère de l'Éducation publié lundi accuse l'université de Pennsylvanie d'avoir enfreint un règlement en autorisant des athlètes transgenres à concourir dans des compétitions féminines. L'administration avait lancé des enquêtes au sein de deux universités à ce sujet au mois de février.

Le président américain, qui reproche aux universités d'être des foyers de contestation progressiste, veut avoir un droit de regard sur les procédures d'admission des étudiants, les embauches d'enseignants et les programmes.

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