L'administration Marchand veut augmenter de 10M$ le budget du déneigement à Québec


Stéphanie Martin
Pour faire face à la hausse des coûts et aux changements climatiques, l'administration Marchand demandera au conseil d'octroyer un budget de 77 M$ pour le déneigement en 2023, soit 10 M$ de plus qu'en 2022.
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À ce montant s'ajoutera une demande de 5 M$ pour la mise en place de la télémétrie, qui permettra ultimement aux citoyens de savoir en temps réel où en sont les opérations de déneigement.
Le vice-président du comité exécutif, Pierre-Luc Lachance, a indiqué mercredi que ces demandes se retrouveront dans le prochain budget, qui devra être adopté par le conseil municipal.

L'an dernier, avec un budget de 67 M$ et plusieurs événements météo extrêmes qui ont amené des défis, la Ville a dû piger 9 M$ dans sa réserve pour boucler sa saison de déneigement 2021-2022.
Cette année, la hausse du budget s'explique par l'ajout de trottoirs et de pistes cyclables à déneiger, la hausse du prix du carburant, l'indexation des contrats avec le privé, le prix du transport de la neige et les changements climatiques, a énuméré M. Lachance.
Première bordée
En cette première bordée de neige, l'administration Marchand assure que l'ensemble de la machinerie était sur le terrain et que personne «ne se tourne les pouces». «Les rues vont être déneigées exactement comme la politique de viabilité hivernale le spécifie.»
De plus, pour ceux qui ont trouvé les artères principales glissantes à l'heure de pointe matinale, mercredi, la Ville explique que la première neige à 0 degré Celsius crée une légère couche de glace en tombant parce que le sol est encore chaud. «Les camions, pour faire leur tournée, ça prend trois heures», explique Éric Grondin, directeur de la Division de la gestion du déneigement. «Il y a une portion qu'il faut accepter, que la Ville est capable d'enlever la neige dans les délais qu'on s'est donnés dans la politique de viabilité hivernale.»
Le chef du parti d'opposition de Québec 21, Patrick Paquet, n'est pas du même avis. Selon lui, la Ville a été «désemparée» par cette première chute de neige et parle de «manque de planification».
«L’administration devra apprendre plus rapidement le fonctionnement de la machine, le climat hivernal de Paris n’est pas celui de Québec», a ironisé M. Paquet, en référence à la mission du maire Bruno Marchand en Europe.
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