Kings de Los Angeles à Québec: le malaise persiste
TVA Nouvelles
Le malaise persiste toujours une semaine après l’annonce de 5 à 7 millions de dollars pour la venue des Kings de Los Angeles en 2024 à Québec.
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La vice-première ministre, Geneviève Guilbault, a d’ailleurs reconnu que le moment de cette annonce avait été mal choisi.
«Je peux tout à fait comprendre que les gens se posent de sérieuses questions sur le "timing" de cette annonce», a-t-elle dit. «Est-ce que c’était le bon temps pour annoncer ça? Je comprends la dissonance que les gens ont trouvé dans le fait d’annoncer cela, même si les gens aiment le hockey.»
Rappelons que lors de sa dernière mise à jour économique, le ministre des Finances, Eric Girard, avait affirmé qu’il fallait se serrer la ceinture au niveau des fonds publics.
Samedi matin, La Presse révélait que le gouvernement caquiste aurait eu recours au Fonds de la région de la Capitale-Nationale (FRCN) pour financer la venue de la formation californienne, ce qui a soulevé l’indignation des partis d’opposition sur les réseaux sociaux.
Ce fonds sert habituellement à financer les projets d’organismes communautaires et à but non lucratif. Celui-ci aurait donc été bonifié et la dépense serait quant à elle étendue sur deux ans puisque les projets qui y ont droit ne sont pas censés franchir les trois millions de dollars.
Geneviève Guilbault dit aujourd’hui ignorer la provenance de ces fonds. Pourtant, les principaux concernés par le dossier, le ministre des Finances et le ministre responsable de la Capitale nationale gardent le silence.
C’est d’ailleurs pour cette raison que Québec solidaire a décidé de déposer une demande d’enquête à la vérificatrice générale, appuyée aussi par le Parti québécois.
«Ça soulève des questions de bonne gouvernance», dit Sol Zanetti, député de Québec solidaire dans Jean-Lesage. «On veut que la vérificatrice générale vérifie comment ils ont fait pour utiliser l’argent de ce fonds qui est censé aider des petites entreprises et les organismes à but non lucratif de la région de Québec.»
«Quand il s’agit de riches, de millionnaires, de milliardaires, c’est facile et ça va vite, on sort le chéquier», dit Pascal Paradis, député pour le Parti québécois dans Jean-Talon. «Quand il s’agit d’organisations locales ou communautaires, là il faut passer tout un processus et c’est à ces questions-là qu’il faut avoir des réponses.»