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Kim Thúy a frôlé la mort en quittant le Vietnam avec sa famille

Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI
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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2024-06-23T10:00:00Z
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Avant d’arriver au Canada, Kim Thúy a vu le bateau qui lui a permis de quitter le Vietnam avec sa famille se décomposer par la force des vagues. 

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«Le bateau s’est défait 15 minutes après qu’on en soit débarqué. Il s’est défait devant nos yeux, englouti dans la mer», a-t-elle confié à Marie-Claude Barrette lors du plus récent épisode du balado Ouvre ton jeu.

Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI
Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI

«Il y a une pluie qui est descendue et les vagues étaient un peu plus grosses. Les planches ont sauté une à une. Le bateau n’était pas fait pour être en haute mer», a ajouté l’autrice à succès, soulignant sa chance d’être arrivée avant la pluie.

«Quinze minutes de plus, je ne serais pas ici avec toi», a-t-elle poursuivi, ajoutant que tout le temps qu’elle a vécu depuis cet instant est pour elle un bonus.

«On avait déjà accepté la mort. Je suis déjà dans le “après la mort”, je vis déjà ma deuxième vie. Je ne suis pas censée être là», a-t-elle dit.

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Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI
Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI

L’autrice de Ru a également raconté au cours de l’épisode qu’avant de prendre la mer pour éventuellement se réfugier au Canada, son père avait apporté des pilules de cyanure au cas où, en chemin, le bateau serait intercepté par des pirates ou la police.

«Il m’a montré comment on pouvait mourir très rapidement. C’est-à-dire qu’il ne fallait pas avaler la pilule, mais la mettre sous la langue. À 10 ans, tu apprends comment mourir, c’est quand même fou. Tu comprends que tu t’en vas vers la mort», a-t-elle raconté.

Ni mort ni vivant

Kim Thúy, qui s’est installée à Granby avec sa famille à la fin des années 1970, a vécu quelque temps dans un camp de réfugiés en Malaisie. Une expérience qu’elle décrit comme n’étant ni la vie ni la mort.

«On a déjà vécu dans un monde au milieu; ni avec les morts ni avec les vivants», a-t-elle raconté à Marie-Claude Barrette.

Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI
Capture d'écran tirée de YOUTUBE/AGENCE QMI

«Dans un camp de réfugiés, tu n’es pas mort, mais tu n’es pas vivant non plus. [...] Tu n’as plus d’identité, tu n’es plus rattaché à aucun territoire, mais tu n’es pas mort parce que tu respires encore, tu dois encore te nourrir, tu dois encore être esclave de ton corps. [...] Et quand tu es entre les deux longtemps, tu disparais...», a ajouté l’animatrice de La table de Kim.

«Mais tu sais que c’est éphémère. À tout moment, un camion pourrait arriver et transférer tout le monde ailleurs. Tu ne sais juste pas quand, sans préavis parce qu’on n’a rien à ramasser de toute façon», a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’après être passé par là, tout devient une source de grande joie.

Au cours de l’épisode, Kim Thúy a également parlé des membres de sa famille, de leur mode de vie et de la façon dont ils perçoivent l’argent et le gère. Dans sa famille, malgré les périodes plus troubles, tout le monde est égal, s’entraide et «monte ensemble», a-t-elle décrit.

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