Kevin Raphaël se glisse dans la peau de la coupe Stanley dans 20 anecdotes inédites

De la bague perdue de Mike Bossy au vol de la coupe Stanley orchestré par Guy Lafleur et Pierre Plouffe dans un coup à Claude Mouton en 1978, en passant par le Max Talbot Fest de 2009 et le spectacle inattendu de FouKi lors des célébrations de Nicolas Aubé-Kubel à Sorel-Tracy en 2022, Kevin Raphaël a décidé de raconter de folles péripéties de la coupe Stanley en se glissant dans la cuirasse argentée du trophée le plus convoité du monde du hockey.

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On connaît Raphaël pour son sourire, sa vivacité et son humour, notamment, mais on ne connaissait pas ses talents d’auteur. Portant de nombreux chapeaux dans sa carrière, celui qu’on voit dans la sphère publique comme animateur, commentateur et humoriste a mis quatre ans à écrire le recueil de 20 histoires et anecdotes au sujet du précieux trophée.

L’idée a jailli de son balado Sans restriction, où il a reçu des centaines d’athlètes et de personnalités publiques dans ses quelque 450 épisodes.

«C’est arrivé au hasard. Les gens me racontent tellement de choses durant les émissions. Ça jase et ça jase. Je me suis dit que je devais faire quelque chose avec tout ça, a-t-il raconté en entrevue avec Le Journal avant le lancement de son livre, mercredi.

«J’ai décidé de me mettre dans la peau de la coupe Stanley en me demandant ce qu’elle pourrait bien dire ou raconter», a-t-il enchaîné.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Comme au collège

Avec les récits de ses acolytes et son nouveau chapeau d’enquêteur afin de valider les histoires entendues, il s’est lancé dans la rédaction comme le lui avait enseigné sa professeure du Collège Letendre à l’époque, Mélina Grégoire, avec qui il avait lancé le journal étudiant.

«Écrire à la première personne du singulier et rester dans la peau de la coupe durant la rédaction, j’ai trouvé cela difficile. C’était aussi long de vérifier tous les faits racontés, a-t-il relaté en mentionnant notamment les histoires répertoriées dans les années 70 et 80 ainsi que certaines frasques peu racontables aux lecteurs, petits ou grands.

Même si ses doigts brûlaient, il a écarté certaines histoires trop piquantes. Et on peut facilement imaginer que depuis 1893, la coupe Stanley a été témoin de récits invraisemblables.

«Je voulais que les gens puissent lire le livre en famille. Il fallait rester dans un cadre acceptable, a expliqué l’auteur, qui pourrait très bien écrire un second tome, puisque des athlètes l’ont déjà joint.

«Ma plus grande fierté dans cet ouvrage, ce n’est pas le travail sur quatre ans, mais celle de remettre ce livre à ma prof, M^me Grégoire. C’est un remerciement pour tout ce qu’elle fait avec les jeunes. Je l’ai fait, on l’a fait. Tout ce qu’elle a mis en moi a permis d’écrire ce livre.»

Des partys et un plan douteux

Parmi les histoires qu’il a pris un malin plaisir à écrire, Raphaël note celle de Pascal Dupuis, qui a réussi à éviter un fil électrique lors d’une parade à Shawinigan avant d’ensuite échapper le trophée dans les escaliers de l’aréna.

Durant ce même été de 2009 soulignant la conquête des Penguins de Pittsburgh, les célébrations de Maxime Talbot restent aussi dans sa mémoire. C’est là que Bob Bissonnette, à ses débuts dans l’univers de la musique, a volé la vedette parmi tous les artistes de renoms invités au party sur une petite île dans le fleuve à Boucherville.

Il s’est aussi amusé à décrire le «bon plan de gars chauds» n’impliquant nul autre que Guy Lafleur, Guy Lapointe et l’expert de ski nautique Pierre Plouffe. Dans les célébrations de 1978, Lafleur et Plouffe avaient planifié de voler le trophée dans le coffre de l’auto de son protecteur à l’époque, Claude Mouton, afin de l’amener aux parents du «Démon blond» à Thurso. Mais le plan ne s’est pas tout à fait déroulé ainsi...

Pour Mike

À l’opposé du spectre, Raphaël a aussi relaté avec justesse l’histoire rocambolesque qu’a vécue Mike Bossy en 2000 quand il avait perdu l’une de ses bagues dans l’avion.

«Je voulais tellement que cette anecdote soit parfaite que j’ai envoyé le texte à sa fille. Elle m’a répondu avec les faits authentiques, a-t-il indiqué avec reconnaissance. Ma version originale était très large et elle est devenue précise.»

Avec ce livre, Raphaël espère inspirer les jeunes et les moins jeunes à se lancer dans le vide pour accomplir des projets, leur insufflant au passage ses passions du hockey et de la lecture.

Le bouquin est offert en librairie depuis mercredi.