Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

«Ce serait aller trop loin»: Karl Tremblay ne sera pas remplacé par l’intelligence artificielle pour compléter leur nouvel album

Les Cowboys Fringants ont envisagé d’utiliser cette technologie

Photo les archives Stevens LeBlanc / Le Journal de Québec
Partager
Photo portrait de Raphaël Gendron-Martin

Raphaël Gendron-Martin

2024-01-17T21:09:50Z
Partager

Les Cowboys Fringants ont envisagé d’utiliser l’intelligence artificielle sur certaines chansons de leur nouvel album que Karl Tremblay n’avait pas eu le temps d’enregistrer avant son décès. «Mais on a décidé de ne pas aller là, ce serait aller trop loin», a confié Jean-François Pauzé dans un nouvel épisode du balado Le shack à Jean-Karl.

• À lire aussi: Jean-François Pauzé et Marie-Annick Lépine de retour sur scène?

Ce n’est pas avant le mois de mars que sortira le très attendu nouvel album des Cowboys Fringants, a annoncé l’auteur-compositeur. En discussion avec deux amis de longue date de Karl, l’informaticien Marc Desjardins et l’éclairagiste Jean-François «Titi» Tancrède, Pauzé a mentionné dans le balado que le groupe avait encore à l’horaire des sessions en studio, les 3 et 4 février.

«Après ça, ce sera une question de mix. Notre réalisateur, Gus Van Go, est très occupé. Je ne sais pas quand il va trouver le temps de mixer ça. On va essayer de sortir ça pour la fin de l’hiver ou le début du printemps.»

Marc Desjardins et Jean-François «Titi» Tancrède ont été les invités de Jean-François Pauzé au balado Le shack à Jean-Karl qui porte sur Karl Tremblay des Cowboys Fringants.
Marc Desjardins et Jean-François «Titi» Tancrède ont été les invités de Jean-François Pauzé au balado Le shack à Jean-Karl qui porte sur Karl Tremblay des Cowboys Fringants. Capture d'écran Patreon Jean-Karl

Publicité
Saisissante technologie

Jean-François Pauzé a indiqué que l’album comprendrait 12 chansons, dont deux ou trois titres instrumentaux. «Ça fait en sorte que l’album se tient bien.» Du lot, il y aura cinq ou six chansons qui avaient été écrites pour la comédie musicale Pub Royal.

«Karl a eu le temps de les enregistrer presque au complet, sauf deux que j’ai dû faire, a mentionné le guitariste. Marie [Annick Lépine] a aussi composé une chanson. J’en ai fait une en duo avec Marie et j’en chante aussi une tout seul parce que Karl n’a pas eu le temps...»

Fait inusité, Jean-François Pauzé raconte que pour s’amuser en studio, il a chanté un morceau, et avec un programme d’intelligence artificielle, ils ont changé sa voix pour mettre celle de Karl. «C’était quand même crissement saisissant! dit-il. Mais on s’est dit que c’était touchy (délicat). C’était quand même ma voix qui devenait celle de Karl. C’était beau en même temps. Et Karl aimait la technologie. Mais on a décidé de ne pas aller là [en l’utilisant pour l’album], ce serait aller trop loin.»

  • Écoutez le segment culture et société avec Stéphanie Villeneuve via QUB :

Chanson très touchante

Le disque contiendra la poignante chanson La fin du show, que Pauzé a écrite pour Pub Royal et qui compte plusieurs similitudes avec ce que Karl a vécu dans ses derniers mois. Au balado Le shack à Jean-Karl, le parolier a raconté qu’il ne savait pas comment faire écouter la chanson à Karl après l’avoir écrite. C’est finalement Marie-Annick qui s’en était chargée. Karl avait non seulement aimé la chanson, mais il avait aussi accepté de la chanter pour l’album.

«Je n’ai jamais parlé [de cette chanson] avec Karl avant le jour où il l’a enregistrée, a dit Jean-François [...] C’est très beau. Il l’a faite un peu différente [de la version dans Pub Royal]. Elle est plus calme. Il était dans un mood de gars en fin de vie quand il l’a enregistrée. C’est très touchant. Il y a comme une petite fragilité dans sa voix.»  

Ailleurs dans cet épisode, qui n’est disponible que pour les abonnés payants sur la plateforme Patreon, Jean-François Pauzé a raconté que Karl Tremblay avait toujours gardé espoir qu’il s’en sortirait, malgré la maladie. «Les shows en Europe qu’on a dû reporter peut-être 10 fois, il ne voulait jamais qu’on les annule. Je pense qu’il voulait se garder tout le temps un objectif, une cible. Je pense que lui-même y a cru jusqu’à la fin.»

Publicité
Publicité