Justin Rose à l’aise au sommet du tableau à Augusta et Rory McIlroy en plein dans la course
Le Britannique de 44 ans mène un impressionnant contingent de vedettes au Tournoi des Maîtres


François-David Rouleau
AUGUSTA | Le week-end du Tournoi des Maîtres s’annonce rempli d’actions avec les gros canons qui se chamailleront pour le fameux veston vert. Les Bryson DeChambeau, Rory McIlroy, Corey Conners, Scottie Scheffler et Jason Day apparaissent tous dans le rétroviseur du vétéran de 44 ans Justin Rose.
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Pour déterminer l’éventuel champion après 36 trous, il faut historiquement regarder dans le top 10. Car depuis 40 ans, seulement Jack Nicklaus, en 1986, et Charl Schwartzel, en 2011, ont réussi à enfiler le mythique gilet alors qu’ils étaient exclus du top 10.
Le Golden Bear apparaissait au 17e rang avant sa poussée triomphante du week-end qui est passée à l’histoire tandis qu’il était âgé de 46 ans. L’une des plus grandes conquêtes de l’histoire du golf.

Le Sud-Africain était quant à lui plus près, au 12e échelon à l’aube des rondes finales.
Avec ses 44 ans et 255 jours bien sonnés, Rose est devenu le troisième plus vieux participant à détenir la tête du tournoi après 36 trous. Avant lui, Ray Floyd y était parvenu en 1990, à l’âge de 47 ans et 214 jours, et Sam Snead, en 1957, alors âgé de 44 ans et 313 jours.
Déjà-vu
Bref, toujours est-il que «Rosy» cherche à enfiler ce satané veston depuis 2003. Et aussi, à remporter son deuxième titre majeur de sa belle carrière. Le Britannique a gagné l’Omnium américain en 2013 à Merion. Depuis, il a terminé au second rang dans un tournoi du Grand Chelem à trois occasions, dont en 2017 à Augusta. Il était tombé en prolongation face à Sergio Garcia. L’an passé, il est arrivé tout juste à court de Xander Schauffele à l’Open britannique.

«Parfois, il faut juste cogner à la porte. Je ne peux rien y changer. L’an passé, j’ai obtenu mes deux chances au Championnat de la PGA d’Amérique et cette autre à l’Open en me plaçant au plus fort de la course. Je suis de plus en plus confortable quand je me retrouve au sommet du tableau, car je n’ai pas vécu ça très souvent depuis quelques années», a noté Rose.
En effet, avec cette deuxième carte de 71 (-1), il trône à la pointe de la pyramide, un coup devant DeChambeau. Depuis 2020, il compte trois tops 10 en Grand Chelem.

À l’attaque!
«Il n’y a pas de recette miracle dans cette situation, sinon on la connaîtrait, a-t-il plaisanté. Il faut continuer à se batailler en exécutant les coups. Ce tableau des meneurs est paqueté de joueurs appartenant à la crème de l’élite mondiale. Je dois vraiment vouloir davantage ce veston que les autres. Il faut attaquer, c’est aussi simple que ça.»

Derrière DeChambeau, McIlroy pointe à -6, à égalité avec Conners. Au lendemain d’une ronde initiale frustrante de 72 (É) après laquelle il a refusé de parler aux médias, l’Irlandais du Nord a répliqué avec un score de 66 (-6) pour grimper au tableau.

Lui aussi en quête du Saint Graal vert, il en rêve désespérément depuis 2011, quand il a connu une cauchemardesque ronde finale.