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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Jours d’école manqués en raison de la grève: faut-il renoncer à la semaine de relâche?

Le calendrier scolaire devrait être revu, selon des directions d’école

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2023-11-28T21:38:32Z
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Si la grève des professeurs de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) se poursuit la semaine prochaine, Québec devrait envisager de modifier le calendrier scolaire pour reprendre les jours d’école manqués, en renonçant notamment à la semaine de relâche prévue en mars. 

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C’est du moins ce qu’affirme Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement, qui représente la majorité des directions d’école de la province.

«Cette semaine, c’est encore jouable, mais si ça se prolonge la semaine prochaine, ça va faire beaucoup de journées. [...] Il faut vraiment commencer à réfléchir sérieusement à ce qu’on va faire avec le calendrier scolaire», affirme M. Prévost, qui rappelle que la loi prévoit 180 jours de classe obligatoire dans une année scolaire.

«Il faut être un peu cohérent. On ne peut pas dire que l’élève est important et lui faire manquer tant de jours d’école que ça», laisse-t-il tomber.

Depuis jeudi, tous les enseignants de la FAE sont en grève générale illimitée, ce qui touche 40% des écoles publiques de la province.

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Les élèves touchés n’ont toutefois pas d’école depuis le 21 novembre en raison de journées de grève ponctuelles du Front commun qui ont mené à la fermeture de toutes les écoles publiques pendant trois jours la semaine dernière.

  • Écoutez l'entrevue avec Mélanie Hubert, présidente de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) à l’émission d’Alexandre Dubé via QUB radio :

La semaine de relâche dans la mire

Renoncer à la semaine de relâche prévue en mars pourrait être l’option «la plus simple» à envisager, ajoute M. Prévost. 

Il serait difficile de prolonger l’année scolaire en juin en raison des épreuves ministérielles de fin d’année qui se déroulent en même temps pour tous les élèves d’un même niveau chaque année.

Or les élèves des écoles privées ne sont pas touchés par les grèves et ceux dont les enseignants sont représentés par le Front commun sont à l’école présentement.

Interrogé à ce sujet hier dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a répété qu’il était «en réflexion» à ce sujet.

«C’est trop tôt, mais c’est sûr que tu ne peux pas constamment couper des journées de classe puis penser que les élèves vont apprendre tout ce qu’il y a à apprendre», a-t-il affirmé.

Moins de congés de tempête? 

Il y a une dizaine de jours, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’avait pas écarté la possibilité d’allonger le calendrier scolaire afin de reprendre des journées d’école manquées à cause de la grève, si le conflit se prolonge. 

Son cabinet avait précisé à notre Bureau parlementaire qu’il serait «logique» que les journées reprises soient des journées pédagogiques généralement réservées pour des cas de forces majeures, comme les tempêtes de neige.  

«Ça dépend des ententes locales, mais effectivement, c’est une avenue possible. Ce sera aux centres de services scolaires de voir avec les syndicats locaux et les établissements scolaires», a-t-on fait valoir.  

Avec la collaboration de Geneviève Lajoie

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