Boris Johnson accuse la Russie de «crime de guerre» en Ukraine

AFP
LONDRES | Le premier ministre britannique Boris Johnson a accusé mercredi la Russie de s’être rendue coupable de «crime de guerre» en Ukraine en raison des armes utilisées contre des civils et appelé l’ONU à «exiger» un retrait russe.
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«Ce que nous avons déjà vu de la part du régime de Vladimir Poutine concernant l’utilisation des munitions larguées sur des civils innocents, cela constitue déjà à mon avis un crime de guerre», a-t-il déclaré devant les députés britanniques, qui se sont levés pour une ovation à l’ambassadeur ukrainien Vadym Prystaïko, présent dans les galeries de la Chambre des Communes.
MPs rose to their feet in the Commons to applaud the Ukrainian ambassador to the UK, Vadym Prystaiko, who is in the gallery today at #PMQs pic.twitter.com/m906cDR5OP
— Lewis McKenzie (@LewisMcKenzie94) March 2, 2022
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi l’ouverture «aussi vite que possible» d’une enquête sur la situation en Ukraine, évoquant des «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité».
Amnesty International a en particulier dénoncé l’utilisation de bombes à sous-munitions, interdites en 2010 par une convention internationale, estimant que cela devrait faire l’objet d’une enquête pour «crime de guerre».
«Poutine a fait une grave erreur de calcul dans son odieuse attaque contre une nation souveraine», a déclaré M. Johnson.
«Il a sous-estimé l’extraordinaire force d’âme du peuple ukrainien ainsi que l’unité et la détermination du monde libre à s’opposer à sa barbarie», a-t-il ajouté.
Il a appelé les pays membres de l’ONU à condamner, lors du vote de l’Assemblée générale prévu mercredi, l’invasion russe de l’Ukraine et à «exiger que Poutine fasse rentrer ses tanks»: «Si, au contraire, Poutine redouble d’efforts, nous continuerons à augmenter la pression économique.»
Interpellé par l’opposition pour savoir pourquoi le Royaume-Uni ne sanctionnait pas le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club de foot de Chelsea, il a refusé de commenter un cas individuel mais assuré que Londres comptait «continuer de resserrer l’étau» sur le pouvoir russe.
- Écoutez l'entrevue de Danny St Pierre avec Frédéric Mégret, professeur à la Faculté de droit de l’Université McGill, sur QUB radio: