Joey Scarpellino veut briser l’image du beau gars

Patrick Delisle-Crevier
Joey Scarpellino a été le teen idol des jeunes filles de par son rôle de Thomas dans la série Les Parent. Il s’est ensuite envolé pour Hollywood afin d’y faire carrière, mais aussi pour vivre autre chose et travailler sur lui-même. Aujourd’hui âgé de 30 ans, Joey souhaite briser l’image de beau gars qui lui colle à la peau. Et il est déterminé à prouver qu’il peut camper d’autres rôles, comme celui qu’il défend dans la série Alertes.
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Joey, comment ça va?
Ça va bien. J’ai eu une grosse fin d’année, mais je suis loin de m’en plaindre. Je vais lancer prochainement un nouveau produit, dont je pourrai plus parler le moment venu. Ça prend beaucoup de mon temps pour l’instant. J’ai aussi tourné dans un nouveau film, et l’expérience a été assez intense.
Quel est ce film?
C’est une comédie romantique en anglais. Je n’ai pas le titre encore, mais le film se déroule dans le Montana, sur un beau ranch. Nous avons tourné ça en Ontario. J’ai adoré tourner avec des chevaux, c’était le fun. L’actrice qui joue avec moi dans le film, Natalie Hall, est canadienne. Je joue le beau gars qui tombe en amour, dans son ranch du Montana.
Ce n’est pas ton premier rôle de beau gars dans une comédie romantique. Es-tu tanné de jouer ce type de rôle?
Oui et non. J’aimerais avoir l’opportunité de jouer autre chose, mais je ne veux pas me plaindre, car j’ai du travail et c’est le fun de faire ce qu’on aime dans la vie. Et les comédies romantiques, c’est agréable à faire. Mais c’est certain que j’aimerais briser l’image du beau gars. J’aime jouer des rôles différents, comme c’est le cas dans la série Alertes.
Et tu développes de plus en plus ton côté «business» et producteur.
En ce moment, nous travaillons sur deux films. Nous sommes à l’étape de la préproduction. Je suis nouveau là-dedans, alors je suis en mode apprentissage, mais ça m’intéresse. C’est un aspect que je souhaite développer.
Après Les Parent, tu ne savais pas trop à quoi t’attendre. Finalement, le téléphone n’a pas tellement sonné. Comment as-tu vécu cette période dans ta carrière?
C’est certain que j’aurais aimé travailler plus. C’est aussi pour ça que je me suis tourné vers la production et les affaires; je voulais ajouter des cordes à mon arc. J’ai commencé si jeune dans le métier, et j’ai travaillé sans arrêt avec Les Parent... J’étais assez passif, car je travaillais déjà beaucoup et je n’avais pas besoin d’en faire plus. Mais en vieillissant, j’ai une certaine faim de plus vis-à-vis de mon métier, et je ressens aussi l’envie d’être plus en contrôle. Je m’attendais à ce que les rôles viennent à moi naturellement après Les Parent, mais ç’a été le contraire. Et dans ce tempslà, il faut faire bouger les choses.
Tu visais une carrière à Hollywood, mais ça n’a pas décollé. Vis-tu de la déception par rapport à cela?
Pas tant. Ma carrière à Hollywood n’a pas marché, mais ç’a été une belle période quand même. J’ai travaillé sur moi et j’ai fait des apprentissages. Ça s’est révélé nécessaire pour moi, car ça m’a permis d’ajuster plein de trucs. Je n’ai donc pas tant de déceptions par rapport à ça, car je ressors quand même fier de mon parcours.
La série Les Parent était une belle folie. Quel souvenir en gardes-tu?
Je n’en garde que du positif! C’est certain qu’avec un peu de recul, je me dis que j’aurais dû gérer des trucs différemment, mais c’est facile, 10 ans plus tard, de dire: «Ah, j’aurais dû faire ça.» En même temps, j’étais si jeune... J’étais un adolescent qui naviguait en eaux inconnues. Mais j’ai été entouré de gens qui m’ont donné de précieux outils que j’utilise encore aujourd’hui. J’ai appris mon métier sur ce plateau et j’ai pu y vivre mon rêve d’adolescent. Mais c’est certain qu’il y avait des aspects plus difficiles à gérer, comme le regard extérieur et le jugement. Je n’étais pas bien outillé pour gérer ça.
Tu as quitté le Québec pendant cinq ans pour aller vivre à Hollywood. Que retiens-tu de cette expérience?
Je suis parti parce que j’avais besoin d’un break. Je faisais beaucoup d’anxiété sociale à l’époque, et j’ai eu besoin d’aller à un endroit où on ne me reconnaissait pas. J’ai aimé relever le défi de m’attaquer à un marché dans lequel je débutais au bas de l’échelle. J’ai dû suivre des cours et des formations de jeu. J’avais besoin de vivre autre chose et ça m’a fait du bien. Je travaille depuis que j’ai 13 ans. Je ne vais pas me plaindre, car j’ai eu le luxe de faire un métier que j’aime dès mon plus jeune âge. Mais partir vivre à Santa Monica pendant quelques années, me sortir d’une certaine image, ça m’a fait du bien. J’ai travaillé sur moi et ç’a été très bénéfique. J’étais plus libre. C’était très libérateur de pouvoir assister à un spectacle dans une foule où je ne connaissais personne. Quand j’étais plus jeune, il y a eu une période où ma mère ne voulait même plus que je sorte dans une foule sans que je sois accompagné de sécurité. Vivre à Los Angeles m’a libéré de toute cette anxiété sociale.
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Alertes, lundi 21 h, à TVA et en rediffusion sur TVA +. La série Discrètes est disponible sur Tou. tv Extra.