Jeux de Pékin : une mentalité «d’underdog» à adopter

Philippe Asselin
L’équipe canadienne de hockey masculin n’a pas la cote en vue du tournoi olympique des Jeux de Pékin, mais cela n’empêche pas les représentants de l’unifolié de croire en leurs moyens.
Pour les défenseurs québécois Jason Demers et Mark Barberio, les Canadiens doivent faire fi des regards extérieurs.
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«J’espère que les gars adopteront la mentalité d’un "underdog". Nous voulons démontrer que nous serons compétitifs et que nous sommes capables de remporter une médaille d’or, même si les gars de la Ligue nationale de hockey [LNH] ne sont pas là», a affirmé le premier, lors d’une visioconférence tenue mercredi.
«C’est quelque chose qui ne nous dérange pas, a dit le second. Notre but est de remporter la médaille d’or. Nous allons arriver aux Jeux très bien préparés.»
Pour arriver à ses fins, l’état-major de la formation canadienne a notamment misé sur l’expérience. La grande majorité des joueurs sélectionnés sont dans la trentaine et ont déjà évolué à un certain moment de leur carrière dans le circuit Bettman.
Demers, qui a déjà représenté son pays sur la scène internationale à quelques reprises, s’est exprimé sur ce qu’il croit être la force des Canadiens, avec ou sans les joueurs de la LNH.
«C’est un collectif de 25 à 30 gars qui poussent tous dans la même direction. Nous avons tous la même mentalité, considérant qu’au Canada, le hockey est la priorité. Ça prendre beaucoup de place dans notre cœur et notre esprit. Quand nous sommes ensemble, nous avons tous le même objectif et nous sommes difficilement arrêtables.»
La défensive en premier
Considérant la composition de sa formation, le Canada devra s’imposer défensivement pour connaître du succès à Pékin.
«Dans n’importe quel tournoi assez court, il faut que tout le monde soit responsable défensivement, a soulevé Barberio. Si tu demandes à n’importe quel joueur qui a déjà gagné une médaille, un trophée ou une coupe Stanley, il te dira que ça commence avec un bon jeu défensif.»
L’ancien du Canadien de Montréal est aussi convaincu que lui et ses compatriotes n’auront aucun problème à prôner un style de jeu plus défensif.
«En tant que Canadiens, nous retirons de la fierté de bien jouer défensivement et d’être difficiles à affronter. C’est l’une des marques de commerce du hockey canadien et nous avons l’intention de perpétuer cela à Pékin.»
Sur une note plus personnelle, les deux Québécois ont évidemment parlé de la fierté qu’ils ressentent d’avoir été choisis pour le prestigieux tournoi olympique.
«C’est une opportunité que je ne pensais jamais obtenir dans ma vie, a révélé Barberio. J’ai tellement hâte d’arriver à Pékin et de jouer aux Jeux olympiques. Représenter mon pays me procure énormément de fierté.»
Demers a quant à lui l’intention de prendre le rôle de meneur d’hommes.
«C’est important pour moi, a-t-il clamé. Je veux jouer des minutes difficiles et aider l’équipe le plus possible. Je veux aussi être l’un de ses leaders.»