Jennifer Aniston à cœur ouvert
Elle s'est livrée sans retenue dans les pages du magazine britannique «Harper's Bazaar UK».
Isabelle Hontebeyrie
L'actrice et productrice, vedette de la série à succès The Morning Show, s'est livrée sans retenue dans les pages du magazine britannique Harper's Bazaar UK. De ses luttes personnelles contre les fausses rumeurs à son combat contre la misogynie hollywoodienne et l'hommage déchirant à son ami Matthew Perry, voici ses principales révélations.
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La domination masculine et l’âgisme à Hollywood
«J’ai reçu beaucoup de petites tapes d'encouragement — beaucoup de “Oh, vous êtes adorable” — avant d’être délicatement mise de côté. (C’est ce qui m’a fait réaliser) la toxicité en coulisse, l’abus de pouvoir et la façon dont les femmes étaient montées les unes contre les autres dans le cinéma et la télévision.»
«(Le féminisme) n’est pas synonyme d’exclusion des hommes ou ne signifie pas que les hommes sont nuls. Il s’agit pour les femmes de vouloir se joindre à la fête, d’être à la même table. Nous avons aussi besoin des hommes. Les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres. C'est une merveilleuse collaboration.»
«L’idée sociétale d’une date de péremption (pour les femmes) n’existe tout simplement plus — c’est une vieille idéologie. Nous sommes ici et nous sommes plus de la moitié de la population... et est-ce que l’un de ces imbéciles serait là sans nous de toute façon?»
«La sagesse que les femmes plus âgées ont à apporter est tout à fait extraordinaire, et c'est l'un des domaines où nous avons vu de véritables progrès dans le monde du cinéma.»
Les dérapages des réseaux sociaux et de la technologie
«Maintenant, n’importe quel rustre peut rester anonyme et écrire ce qui lui passe par la tête.»
«(L’IA) est un train en pleine déroute. Je suis sûre que les gars qui ont inventé ça pensaient que c'était une excellente idée et, oui, félicitations pour vos milliards, mais ça a anéanti une énorme partie de l'humanité.»
«Lorsqu’on est au restaurant, la durée d'attention des gens est tellement limitée qu'ils vérifient toujours leur téléphone d’une manière ou d’une autre.»
Friends
«(La série) a complètement forgé qui j'étais. C’était de la joie pure. J'avais hâte d'y être tous les jours. J'étais impatiente d'aller travailler. On tournait l’émission tous les vendredis soirs, et juste après la fin du tournage, on trouvait le nouveau scénario pour le lundi matin dans nos loges. J'étais tout aussi excitée que le public de savoir ce qui allait se passer.»
«C'est déchirant que (Matthew Perry) ait eu autant de démons. Mais pour quelqu'un qui avait un tel trouble intérieur, il a beaucoup ri, et ça représentait tout pour lui.»
«Les gens disent qu'ils revoient des épisodes pour aider leur santé mentale. S’ils sont stressés par les nouvelles ou ce qui se passe dans le monde, ils vont simplement s'asseoir et regarder un épisode de Friends. Et c'est le compliment suprême.»
Les traitements de fertilité
«Les médias ne connaissaient pas mon histoire ni ce que j'ai pu traverser au cours des 20 dernières années pour essayer de fonder une famille, parce que je ne raconte pas mes ennuis médicaux. Ça ne regarde personne. Mais il arrive un moment où je ne peux pas ne pas entendre ce récit selon lequel je ne voulais pas avoir de bébé ni de famille, parce que je suis égoïste et une bourreau de travail. Cela m'affecte; je ne suis qu'un être humain. Nous sommes tous des êtres humains.»
«Plus je vieillis, moins je me soucie des mensonges, parce que les faussetés finissent toujours par faire surface. Le cycle de l'actualité est si rapide que ça finit par disparaître tout simplement. Bien sûr, il y a des moments où je ressens ce besoin de justice — quand quelque chose qui n'est pas vrai a été dit et que je sens que je dois rétablir la vérité. Et puis, je me demande si j’ai vraiment besoin d'intervenir. Ma famille connaît ma vérité, mes amis connaissent ma vérité.»