Jeffrey Epstein: Donald Trump déclare n’avoir jamais eu le «privilège» d’aller sur son île
Agence QMI
Le président américain Donald Trump s’est défendu, lundi, d’avoir entretenu des liens avec Jeffrey Epstein alors que la pression continue de monter sur son administration concernant la diffusion d’éléments d’enquête entourant le défunt homme d’affaires déchu.
• À lire aussi: Affaire Jeffrey Epstein: qui est Ghislaine Maxwell?
• À lire aussi: Trump assure n’avoir «jamais» été informé de la présence de son nom dans le dossier Epstein
• À lire aussi: Livre d’anniversaire de Jeffrey Epstein: le nom de Trump sur la liste des contributeurs, selon le «New York Times»
Lors d’un point de presse avec le premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer, M. Trump a nié avoir envoyé une carte d’anniversaire comprenant un dessin osé d’une femme à M. Epstein en 2003, comme le rapportait le Wall Street Journal plus tôt ce mois-ci.
«Je ne fais pas de dessin, a-t-il dit. Je ne suis pas quelqu’un qui dessine. Je ne fais pas de dessins de femmes. Epstein a toujours été un homme controversé. J’ai toujours été quelqu’un de haut placé. Qui ferait un dessin controversé? Ils disent qu’il y aurait eu plusieurs lettres écrites par des gens ayant connu du succès.»
Le président américain a également rejeté l’idée selon laquelle il serait allé sur l’île où se seraient déroulés les crimes sexuels dont Jeffrey Epstein a été condamné.
«D’ailleurs, je ne suis jamais allé sur son île, a mentionné Donald Trump. Bill Clinton y est allé, supposément 28 fois. Larry Summers y est allé selon ce que j’ai entendu, il était à la tête de Harvard. Plusieurs personnes y sont allées et n’en entendent jamais parler.»
«Je n’y suis jamais allé, a-t-il répété. Je n’ai jamais eu le privilège d’aller sur son île. J’ai refusé d’y aller, mais plusieurs personnes de Palm Beach y sont allées.»
M. Trump est également revenu sur les événements qui ont causé un important différend entre les deux hommes au milieu des années 2000.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
«Pendant des années, je ne lui parlais pas parce qu’il a fait quelque chose d’inacceptable, a-t-il dit. Il a engagé de l’aide. Il a volé des gens qui travaillaient pour moi. Je lui ai dit de ne plus jamais faire ça et il l’a refait. Donc je l’ai empêché de venir [à Mar-a-Lago]. Il était persona non grata. Je suis content de l’avoir fait.»
Le président américain dit vouloir passer à autre chose.
«Mon taux d’approbation est en hausse de 4,5% depuis l’affaire ridicule d’Epstein parce que les gens n’y croient pas, a-t-il avancé. Nous voulons nous concentrer sur nos accords commerciaux et c’est ce qu’on fait. On vient de signer notre accord le plus conséquent de l’histoire avec l’Union européenne.»
La complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, doit être rencontrée par le Comité de surveillance de la Chambre des représentants le 11 août prochain.
Des doutes ont toutefois été soulevés quant à la fiabilité de son témoignage, notamment à la suite d’une rencontre la semaine dernière avec un haut placé du ministère américain de la Justice et l’allusion par Trump au fait qu’il pourrait potentiellement la gracier.
Des élus démocrates et républicains travaillent d’ailleurs ensemble afin que tous les documents possibles en lien avec cette affaire soient révélés au grand jour.