Jeff Boudreault aimerait effectuer un retour au jeu
Ne manquez pas «Sortez-moi d’ici!» tous les dimanches, dès 19 h 30, sur TVA et TVA+.
Nathalie Slight
En plus de composer avec la chaleur extrême, le manque de sommeil, la faim et l’adrénaline, les singes hurleurs, les serpents et autres bibittes de la jungle panaméenne, des personnalités affrontent leurs plus grandes peurs à Sortez-moi d’ici!. De nature orgueilleuse, Jeff Boudreault a dû travailler sur cet aspect de sa personnalité lors des défis!
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Jeff, comment as-tu réagi lorsqu'on t'a approché pour participer à Sortez-moi d’ici?
J’ai reçu l'invitation alors que la première saison n’avait pas encore été diffusée, alors j’ai décliné l'offre. Je me suis ravisé après avoir regardé la première saison. J’ai parlé à d’anciens participants, notamment à Jean-François Mercier et Philippe Laprise, qui m’ont chaudement recommandé de plonger dans l’aventure. J’ai donc envoyé un courriel directement au producteur, Jean-Philippe Dion, pour lui dire que s'il y avait une troisième saison, je serais partant pour un petit séjour dans la jungle. (rires)

Qu’as-tu découvert sur toi au cours de ce périple?
Lors des préentrevues, j’ai dit à la production que je n’avais pas peur de grand-chose. Je n’ai pas le vertige, je ne suis pas claustrophobe, les serpents et autres bibittes ne me dérangent pas, je peux manger des affaires douteuses sans avoir le haut-le-cœur... Je croyais que j'aurais une certaine facilité à relever les défis, car il m’en faut beaucoup pour me déstabiliser. Mais finalement, c'est mon orgueil qui m’a le plus challengé.
Que veux-tu dire?
Je suis quelqu'un de perfectionniste, d'assez exigeant envers moi-même, et les défis ne se déroulaient jamais comme je l'espérais. Par exemple, il fallait que je trouve des objets précis dans une pièce où je recevais des décharges électriques chaque fois que je prenais quelque chose dans mes mains. Dans la vie, je porte des lunettes de lecture, je n’ai pas de verres de contact. Il fallait que je trouve une cassette portant l’inscription «Les plus grands succès de la jungle». Sans mes lunettes de vue, avec de la buée dans mes lunettes de sécurité, je ne voyais absolument rien!
D’ailleurs, tu en as fait part aux animateurs lors de ce défi!
Eh, oui! J’ai même voulu enlever les lunettes pour mieux voir, mais le micro qui enregistre notre voix lors de ce défi était installé sur la monture! En plus de mon orgueil, qui en a pris un coup lors des défis, je m’en voulais de ne pas rapporter assez d’étoiles à mes coéquipiers.

Comme lors des saisons précédentes, vous étiez une belle gang tissée serrée.
Oui, vraiment. C’est drôle parce que lorsque j’ai regardé les deux premières saisons, je trouvais les campeurs pas mal intenses de se lier d’amitié aussi rapidement. Mais après l’avoir vécu, je comprends totalement. Dans la jungle, sans cellulaire, sans accès au monde extérieur, on devient rapidement les piliers les uns des autres.
En avril dernier, tu as mentionné que tu songeais à quitter le métier d’acteur...
En effet, récemment, j’ai accordé une entrevue dans laquelle j’affirmais ignorer si j’allais revenir au jeu. J’ai toujours été polyvalent: j’enchaînais les contrats au théâtre, à la télé et au cinéma, et je faisais de l’animation et des voix. Le fait d’être touche-à-tout m’a permis de tirer mon épingle du jeu, mais le milieu vit de grands bouleversements présentement, et les rôles se font de plus en plus rares. Voilà pourquoi j’ignore si je retournerai au jeu un jour.
Et sinon, qu’est-ce qui t’occupe présentement?
J’ai toujours eu un côté entrepreneur. Je prépare l’ouverture de la buvette Alegria, située à Granby, en compagnie de mon ami Jean-Charles Lajoie. Mon envie de jouer est toujours là, mais elle côtoie aussi mon désir de relever de nouveaux défis.
Secret de tournage...
Marie, la fille de Jeff Boudreault, ressemble beaucoup à Naadei Lyonnais. «Elles ont des traits et des expressions similaires. C’était spécial pour moi, à un point tel où j’avais la vague impression que ma fille m’accompagnait dans cette aventure».