Jean-Nicolas Verreault nous parle de ses trois filles
«Les gars, faut qu’on se parle» est disponible sur la plateforme Crave. «STAT» est diffusée du lundi au jeudi à 19 h à Radio-Canada.
Marjolaine Simard
Jean-Nicolas Verreault cumule les projets tout en prenant soin de sa famille. Il était autrefois accablé par l'anxiété, et chaque défi pouvait se transformer en une montagne insurmontable. Aujourd'hui, il a appris à savourer l'instant présent avec sa conjointe et ses trois filles. On le retrouvera bientôt à la barre de la nouvelle émission Aller simple: La téléréalité et, de plus, il animera une émission spéciale, Les gars, faut qu'on se parle, qui aborde la détresse masculine. Par ailleurs, son personnage dans STAT se fait très présent cet hiver. Rencontre avec un homme qui a trouvé son équilibre.
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Jean-Nicolas, tu étais de la distribution de la série Aller simple où tu incarnais Thomas, l’époux en fauteuil roulant de Juliette Michaud incarnée par Anick Lemay. As-tu été surpris lorsqu’on t’a proposé de travailler sur une téléréalité dérivée de la série?
Oui! On m’a proposé d’animer, en compagnie de Samian, une téléréalité inspirée de la série Aller Simple où on reste dans la peau de nos personnages. Quand on m’a exposé le concept, j’ai tout de suite trouvé ça vraiment tripant. C’est déjà tourné et l’image est super cinématographique. Au début, les candidats arrivent en hélicoptère, comme les personnages dans la première saison de la série. Les participants n’ont aucune idée des défis qu’ils devront relever. Ils se font constamment surprendre. Je crois que ça va captiver les téléspectateurs. La téléréalité sera bientôt diffusée sur Crave.
Dans STAT, ton personnage revient en force cette saison...
Gabriel Lemaire est très présent cet hiver. Il a eu son accident. Il a été envoyé aux soins intensifs. Et là, il revient en pleine forme. Il intervient sur de nombreux cas cette saison et il va vivre des événements très émotifs liés à ses patients. Ça va brasser, mais il sera d'une incroyable efficacité.
Tu animes également une émission spéciale diffusée sur la plateforme Crave qui s’appelle Les gars, faut qu'on se parle. Peux-tu me parler de ce projet?
Depuis des années, je voulais aborder la question de la santé mentale des hommes, car les statistiques sont alarmantes. Beaucoup d'hommes souffrent en silence et sont incapables de parler de leurs émotions. En tant que père de trois filles, il est essentiel pour moi de comprendre dans quel monde elles évolueront. Pour en discuter, j’ai invité mes amis Patrick Séenécal et Patrick Huard. Deux gars articulés et brillants qui, avec l'âge, sont capables de s'ouvrir sur leur vie. Je rencontre également Étienne Galloy, Hugo Giroux et Fabrice Vil. Leurs confidences sont extrêmement touchantes.
À une époque, tu souffrais d’anxiété. Comment vas-tu aujourd’hui?
Je n’en fais plus! J’ai réalisé que je vivais beaucoup de peurs qui ne m'appartenaient pas. J'ai pris soin de mon enfant blessé. J'ai compris que je traînais un paquet de peurs qui appartenaient à mon père et qui n'étaient pas les miennes. À travers mon parcours, ma vie, mon couple, mes enfants, mes thérapies, j’ai appris à vivre le moment présent.
Tu as installé un sauna et un bain froid à la maison. Pourquoi?
J'aime beaucoup les saunas. Mais si j'avais à choisir entre les deux, je dirais que je suis un adepte du bain froid. C’est fou les bienfaits physiologiques que ça me procure. C'est hyper méditatif. Ça me ramène au moment présent. Dans un bain froid, tout ce que tu peux faire, c’est respirer et vivre le moment présent.
Est-ce que tes filles ont eu la piqure pour les bains froids?
Ma fille Marie-Simone est anxieuse. Lorsqu’elle sent qu'elle ne va pas bien, elle me demande d'allumer le sauna et ensuite elle fait un bain froid. Ça l’aide à contrôler toutes ses idées qui dérapent. Ça la ramène complètement. C’est fou!
En 2020, ta conjointe, Jannie-Karina Gagné, et toi avez fait entrer les caméras dans votre intimité familiale pour le tournage de la série La cour est pleine. Comment ça se passe cinq ans plus tard?
Dans la première saison, on construisait une petite maison, un havre de paix dans notre cour pour avoir un lieu de repos. Nos trois filles présentent des enjeux comme l’autisme, le TDAH, le syndrome de Gilles de la Tourette ou de Nager, etc. On voulait un lieu pour relaxer quand ça devenait trop intense à la maison. On y va encore, mais c’est moins nécessaire.
Est-ce parce que tes filles ont grandi? À une époque, ça brassait tellement que tu apprenais parfois tes textes dans ta voiture.
Aujourd’hui, les filles sont plus vieilles. Ma blonde part vers 3h30 du matin, car elle est productrice à Rouge au show du matin. Si je dois partir à mon tour, mes filles se préparent. Elles ont leurs cadrans, elles se lèvent, elles se font à manger et elles se rendent seules à l’école.
Parle-nous de tes filles...
Ma plus vieille, Mia.T, a 20 ans. C'est encore compliqué avec son trouble du spectre de l’autisme, mais elle s’est trouvé un travail qui l'occupe environ 20 heures par semaine.
Est-ce que Mia.T sera éventuellement en mesure d’avoir son propre appartement?
Je pense que oui, éventuellement, mais elle ne semble pas encore rendue là. À un moment donné, il va falloir lui dire: «Hé! tu te casseras peut-être les dents, mais il faut que tu essaies!» Elle va devoir se trouver des colocs et un travail plus payant.
Parle-nous de tes deux autres filles...
Marie-Simone a 13 ans, elle vient de rentrer en première secondaire. Avec elle, on a des enjeux liés à la gestion de l'image et des réseaux sociaux. Il faut lui expliquer qu’elle ne peut pas publier n’importe quelle photo. Il y a aussi toute l’importance du regard des autres. C'est compliqué! Ce sont des enjeux de parents d’adolescents. Quant à Romy, la petite dernière qui est âgée de 11 ans, elle est en cinquième année et, pour l’instant, tout se déroule vraiment bien.
Que fais-tu quand tu as besoin de te ressourcer?
Dans le cadre de notre vie de couple et de famille, ma blonde et moi avons réalisé qu’on a besoin de passer seulement quelques jours seuls, que ça nous fait du bien. On pense à nous acheter un condo en ville pour nous évader. Quand je me permets une escapade, je redécouvre Montréal comme quand j'étais plus jeune. Je vais au resto, je me commande une soupe tonkinoise à 11h du matin, je vais à la librairie, je prends un verre... Ça fait du bien!
Ta conjointe et toi, arrivez-vous à vous aménager des moments pour vous retrouver?
On les trouve, on en prend, mais ils sont peu nombreux. Ça fait des années qu'on n'a pas voyagé longtemps ensemble. C’est ce qui me manque plus!
Votre chienne, Madame Colette, est-elle toujours présente?
Oui! Elle a six ans. C'est une grosse boule d’affection. Elle couche toujours avec l’une ou l'autre de nos filles. C’est presque une chienne parfaite. Elle ne jappe pas. Elle est colleuse. Elle parle avec ses yeux. La seule affaire, c'est qu'elle est un peu socioaffective. C'est comme si j'avais une fille de plus. Elle a toujours besoin de se faire flatter. Heureusement, il y a beaucoup de mains câlines dans la maison!