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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Je suis vraiment fier de moi»: Abraham Toro a relancé sa carrière à Boston

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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2025-08-18T04:15:00Z
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BOSTON – C’est la foule en délire à Boston. Le stade est plein à craquer alors que l’équipe est en pleine guerre pour une place en séries contre leurs éternels rivaux, les Yankees de New York. Un Québécois est au cœur de l’action puisqu’il joue aux extrémités du losange pour les Red Sox.

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Abraham Toro, de Greenfield Park, a relancé sa carrière cette année et il a aidé Boston à connaître une saison inespérée, leur permettant d’aspirer aux éliminatoires. Tout ça, alors que Toro nous a confié avoir songé, durant l’hiver dernier, à s’expatrier en Asie afin de pouvoir continuer à jouer au baseball professionnel.

«Ç’a été tellement des hauts et des bas», a-t-il formulé au représentant du Journal de Montréal, de passage au Fenway Park au cours de cette dernière fin de semaine. «Je suis tellement content d’être passé d’une situation incertaine au fait de pouvoir jouer avec les Red Sox. Peu importe les résultats ou les statistiques, je suis vraiment fier de moi.»

Abraham Toro, souriant, avant un match disputé au Fenway Park, le 6 août dernier, à Boston.
Abraham Toro, souriant, avant un match disputé au Fenway Park, le 6 août dernier, à Boston. Photo Brian Fluharty / Getty Images via AFP

À 28 ans, Toro savoure pleinement ce qu’il vit à Boston, même si la pression est énorme. Une récente léthargie à l’attaque amène d’ailleurs certains partisans – et aussi différents médias – à penser qu’on devrait trouver un autre vétéran pour le remplacer dans la formation.

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«Je mettrais un frappeur suppléant à sa place», lançait par ailleurs un loustic dès la première présence de Toro en troisième manche durant le match de vendredi.

Les Red Sox étaient pourtant toujours à la recherche de leur premier coup sûr du match contre le partant des Marlins de Miami Sandy Alcantara à ce moment-là. Bienvenue à Boston!

Le bistouri évité

Quoi qu’il en soit, le Québécois en a vu d’autres. Il sait très bien qu’à son âge, c’est surtout une vilaine blessure qui peut rapidement nuire à la carrière d’un joueur d’utilité comme lui. Il a d’ailleurs vécu une telle situation en 2024, chez les Athletics d’Oakland.

«J’ai été ralenti, l’an dernier, et avec cette blessure [à une cuisse], ça se pouvait que je sois opéré», a-t-il expliqué. «En janvier dernier, j’étais joueur autonome [avec restriction] et encore aucune équipe ne m’avait appelé. À un certain moment, dans ma tête, je m’en allais jouer en Asie. Quand les Red Sox m’ont approché, je n’ai jamais hésité.»

«C’est vraiment spécial!»

Ayant entamé la saison au niveau AAA, à Worcester, Toro a eu droit à une première présence au bâton avec les Red Sox le 4 mai au Fenway Park, puis deux jours plus tard, également à Boston, il obtenait un premier coup sûr dans cet uniforme.

«C’est vraiment spécial de jouer pour les Red Sox», a-t-il convenu, faisant allusion aux nombreuses légendes ayant évolué à Boston. «Tu comprends vite l’histoire de l’équipe et ce qu’elle représente pour les partisans... Ils attendent toujours le meilleur de toi et ça peut aider. Ça amène une dose d’adrénaline, peu importe contre qui tu joues et peu importe la journée de la semaine, le stade est toujours plein à domicile. Comme joueur, ça me motive.»

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Abraham Toro félicite son coéquipier Trevor Story au terme d'un match disputé le 5 août 2025, au Fenway Park, à Boston.
Abraham Toro félicite son coéquipier Trevor Story au terme d'un match disputé le 5 août 2025, au Fenway Park, à Boston. Photo Brian Fluharty / Getty Images via AFP

Une grave blessure subie par le joueur de premier but Triston Casas, au début du mois de mai, a d’abord ouvert la porte à Toro, puis la transaction ayant envoyé à la mi-juin Rafael Devers aux Giants de San Francisco a contribué à ce que le Québécois s’établisse avec le grand club.

Encore au début du mois de juillet, sa moyenne au bâton approchait dangereusement les ,300, mais son rendement est maintenant de ,246.

Sweet Caroline...

Dans le match de vendredi, face aux Marlins, Toro a finalement été blanchi en trois présences au bâton. Il s’est toutefois fait voler deux coups sûrs par la défensive. Sa dernière présence, en fin de huitième manche, suivait par ailleurs tout juste la chanson Sweet Caroline, une tradition bien établie au Fenway Park. Comme simple observateur, c’était plutôt spécial de vivre ça.

«Quand t’es concentré sur ton match, tu l’entends, mais tu n’y portes pas trop attention», a pour sa part avoué Toro.

Reconnu dans la rue

Même s’il ne fait pas partie des grandes vedettes de l’équipe, le Québécois reconnaît à nouveau les particularités du marché de Boston.

«Honnêtement, je ne sors pas souvent de la maison», a indiqué Toro, interrogé sur sa popularité lorsqu’il marche dans les rues de Boston. «Ça peut arriver parfois que je me fasse arrêter quand je suis près du stade.»

Malgré ses expériences passées, rien ne se compare à ce que le vétéran de sept saisons vit actuellement à Boston. Peu importe l’issue de la présente campagne, il n’oubliera jamais son passage dans l’uniforme des Red Sox en cette année 2025.

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