«Je suis suffisamment optimiste», dit Guilbeault par rapport à la COP27

Agence QMI
Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique Steven Guilbeault s’est dit «suffisamment optimiste» quant à l’issue de la COP27 qui se déroule du 6 au 18 novembre en Égypte.
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«On entend parfois un certain scepticisme par rapport à ces rencontres-là [...]. Si on se reporte 10 ans en arrière, les scientifiques nous disaient qu’on se dirigeait vers un monde où le réchauffement serait quelque part entre 4 et 6 degrés Celsius et là on est à 1,1 degré Celsius d’augmentation des températures et on voit tout ce qui se passe au Canada et ailleurs dans le monde», a déclaré M. Guilbeault en entrevue à QUB radio, lundi.
D’après le ministre, les prévisions sont actuellement revues à la baisse par les agences internationales.
«Ce que les scientifiques nous disent aujourd’hui, à cause de ce que les pays ont commencé à faire partout, c’est qu’on ne s’en va plus vers un monde ou les températures vont augmenter de 4 à 6 degrés Celsius, mais quelque part entre 1,7, c’est ce que l’Agence internationale de l'Énergie nous disait il y a quelques jours, et 2,4 selon les Nations unies», a-t-il continué, au micro de Philippe-Vincent Foisy.
M. Guilbeault a insisté sur la différence entre cette conférence et celle de Glasgow au Royaume-Uni en 2021 (COP26) ou celle de Paris en 2015 (COP21).«Cette conférence-là ce n’est pas une conférence comme celle de Paris par exemple ou celle de Glasgow l’année passée où les pays arrivaient avec des nouveaux objectifs et on signait des nouveaux traités. Là on est plus dans la mise en œuvre», a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Environnement a ensuite souligné ce que le Canada met en œuvre dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.
«On est en train de mettre un plafond sur la pollution du secteur du pétrole et du gaz, on réduit les émissions de méthane dans ce secteur [...]. On est train de transformer le secteur de l’automobile au Canada et on est rendus à 15 milliards d’investissements dans les composantes des usines de batterie», a-t-il détaillé.
De plus, selon M. Guilbeaut, les compagnies pétrolières devraient investir plus pour réduire leur pollution. «La taxation ce n’est pas le seul mécanisme qu'on a pour forcer les entreprises à investir», a-t-il ajouté, alors que la vice-première ministre Chrystia Freeland a récemment mis en place une taxe sur les rachats d’action par les compagnies pour limiter leurs profits.