«Je sais que c’est spécial pour mon père» –Martin St-Louis

Jonathan Bernier
Martin St-Louis est un homme de famille, un homme de cœur. La pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre. Dans ces pages, aujourd'hui, Normand St-Louis a partagé sa fierté de voir son fils diriger l’équipe qu’il chérit lui-même depuis les années 1950.
• À lire aussi: Départ de Dominique Ducharme: un congédiement inévitable
• À lire aussi: Martin St-Louis: des concepts avant des systèmes
• À lire aussi: «Juste une chance» -Martin St-Louis
« Je sais que c’est spécial pour mon père. Il est très fier de voir son fils derrière le banc du Canadien. Pour lui, c’est comme s’il faisait maintenant partie de l’histoire de cette équipe », a déclaré St-Louis.
Si le nouveau coach du Canadien a grandi en admirant les prouesses de Mats Naslund, c’est Maurice Richard qui a créé le coup de foudre entre son père et la prestigieuse organisation.
D’ailleurs, Martin a partagé une savoureuse anecdote qui confirme toute l’admiration que le petit Normand avait pour le numéro 9 et ses coéquipiers.
« Il est originaire de Mont-Laurier, où il a grandi dans une scierie. Il était le 10e d’une famille de 14 enfants, a raconté St-Louis. Quand la télé est arrivée, ses frères et lui se rendaient devant le magasin pour regarder la troisième période des matchs du Canadien. Tout le monde était à l’extérieur, à geler. Mon père était sur les épaules de l’un de ses frères. »
De Hawkesbury au Connecticut, en passant par le Vermont, Saint John, Calgary, Tampa et New York, il y a près de 30 ans que St-Louis a quitté le domicile familial.
Néanmoins, il a toujours su trouver une oreille attentive auprès de son père. Il compte bien continuer de le faire.
« Comme c’était le cas à l’époque où je jouais, je vais beaucoup m’appuyer sur mon père. C’est important d’avoir quelqu’un à qui parler et me confier. Dans cette ligue, tu ne peux pas transporter le négatif d’une journée à une autre. À ce niveau, mon père va m’aider. »
« Montre-leur, Martin »
Évidemment, St-Louis a eu une pensée pour sa mère, France, décédée en 2014.
« C’est certain qu’elle sourit de là où elle se trouve », a-t-il indiqué.
Que ce soit lors du retrait de son chandail par le Lightning ou lors de son intronisation au Temple de la Renommée, il a toujours répété une phrase qu’elle lui disait, alors que, contre vents et marées, il gravissait les échelons.
Une fois de plus, il a été fidèle à son habitude.
« Ma mère disait toujours “Montre-leur, Martin.” Je suis persuadé que c’est encore ce qu’elle dit en ce moment. »