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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Je ne peux juste plus payer mon loyer»: forcé de céder son bail en raison d'un arrêt de travail

Un Lavallois est forcé de céder son bail maintenant qu’il est en arrêt de travail et déplore le manque d’aide

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Photo portrait de Clara Loiseau

Clara Loiseau

2023-07-05T19:30:00Z
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Un Lavallois qui n’arrive plus à payer son loyer déplore le manque de ressources et d’aide alors qu’il prévient depuis plusieurs mois qu’il risque de se retrouver à la rue.

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«Je n’ai pas de choix de céder [mon appartement] et d’habiter chez une amie, parce que je ne peux juste plus payer mon loyer. Je n’ai plus les moyens», affirme un Lavallois de 48 ans, qui a demandé à taire son identité.

Depuis le 29 juin, ce technicien de scène de carrière a quitté son appartement du boulevard Chomedey, à contrecœur. 

C’est que depuis novembre 2022, il est en arrêt de travail de façon «permanente ou prolongée» pour une contrainte sévère à l’emploi à cause de problèmes de dépression et d’anxiété. 

Endettement

Après avoir touché l’assurance emploi, il vit maintenant de l’aide sociale. Une situation qui le plonge dans la précarité et l’endettement, déplore-t-il.

«Je reçois 923$ par mois et mon loyer est de 1025$. Je ne peux plus le payer, alors j’ai cédé mon bail», raconte-t-il.

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Depuis le 29 juin, il faisait passer des visites à de potentiels locataires intéressés par son 2 1/2.

«Beaucoup de gens m’ont écrit pour me dire qu’ils trouvaient ça trop cher. Mais moi je ne trouve pas, c’est avec l’électricité incluse et tout. Si je pouvais rester y vivre, je le garderais!» s’exclame-t-il, en ajoutant qu’il a finalement trouvé preneur.

Pendant plusieurs mois, il a cherché un logement dont le prix rentrait dans son nouveau budget, en vain.

«Il n’y a rien de disponible pour mes revenus. [Les appartements] commencent à 800$ sans compter les services», laisse-t-il tomber.

Rien que sur Kijiji, aucun appartement n’était disponible en dessous de 800$ par mois, a pu constater Le Journal.

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Demande d’aide

Avant de décider de mettre son logement en sous-location, l'homme dans la quarantaine a demandé de l’aide, notamment à l’Office municipal d’habitation de Laval (OMHL), au maire de Laval, Stéphane Boyer, et même au premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

«Je n’ai pas eu l’impression d’être aidé, mais plutôt qu’on me redirigeait toujours vers des organismes», déplore-t-il.

Sylvain Piché, directeur général de l’OMHL, confirme recevoir régulièrement des appels et que son organisation a fait tout ce qu’elle pouvait pour l’aider.

«On l'a orienté vers un programme d’aide gouvernemental, on a fait tout ce qu’on pouvait», explique-t-il, en ajoutant que chaque situation est du cas par cas.

Pour sa part, le technicien se sent plutôt laissé à lui-même.

«J’ai pu me débrouiller temporairement, mais je ne suis pas plus avancé: je n’ai pas de logement que je peux me payer», déplore-t-il.

- avec la collaboration d'Olivier Faucher, Le Journal de Montréal

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