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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Crise du logement: près de 500 ménages toujours sans toit

Pour le FRAPRU, ce chiffre ne représente toutefois que la pointe de l’iceberg

Dominique Lelievre / Le Journal de Quebec
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Photo portrait de Clara Loiseau

Clara Loiseau

2023-07-04T15:08:09Z
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Au moins 494 ménages québécois n’ont toujours pas de logement permanent quatre jours après le 1er juillet, indique le FRAPRU.

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 « Au lendemain du 1er juillet, il y avait toujours au moins 490 ménages sans bail», affirme Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

Selon les informations compilées par l’organisme communautaire, 499 ménages locataires suivis par un service d’aide sont encore à la recherche d’un logement.

«Nous n'avons pas eu des réponses partout, donc il peut y en avoir plus. Nous n'avons pas grossit nos chiffres», renchérit Mme Laflamme. 

Clara Loiseau / JdeM
Clara Loiseau / JdeM

De ce chiffre, 115 se trouvent à Montréal. À Rimouski, trente ménages sont actuellement logés temporairement chez de la familles ou des amis, dont 7 ménages hébergés par la Ville ou l’Office d'Habitation de Rimouski-Neigette, confirme Daniel Bélanger, de l’Office de Rimouski.

« Vingt ménages devraient s’ajouter à court-moyen terme et n’ont pas de solution permanente », ajoute-t-il.

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À pareille date l’an passé, 600 ménages locataires étaient à la rue, sans bail, selon les données compilées par le FRAPRU. Quatre ans plus tôt, en 2019, on n’en recensait que 175.

Pour Mme Laflamme, cela montre que l'aide d'urgence fonctionne et il faut continuer d'apporter du financement.

Pointe de l'iceberg

Toutefois, pour Véronique Laflamme, ces chiffres ne sont que la pointe de l’iceberg, rappelle-t-elle.

« [Cela ne prend] pas toujours en compte tous ceux et toutes celles qui sont obligés de camper, de vivre dans leur voiture ou dans un motel ou encore de prolonger leur séjour en maison de transition, ni ceux et celles ne s’étant pas encore manifesté auprès d’un service d’aide ou qui était déjà en situation d’itinérance », martèle la porte-parole.

« Il y a aussi beaucoup trop de locataires qui ont dû consentir à louer un logement trop cher, trop petit ou insalubre », insiste Véronique Laflamme.

Pour sa part, la Société d’habitation du Québec (SHQ) semblait être satisfaite du travail effectué.

  • Écoutez le segment Tout savoir en 24 minutes avec Marianne Bessette, journaliste à la recherche chez QUB radio et Jean-François Baril via QUB radio :

« Les derniers jours ont montré l’efficacité du réseau mis en place par la Société d’habitation du Québec (SHQ) et ses partenaires afin de venir en aide aux ménages à la recherche d’un logement pour le 1er juillet », peut-on lire dans le communiqué de la SHQ publié hier.

En date de lundi, la Société d’Habitation du Québec (SHQ) affirmait avoir 2491 demandes d’aides reçues dans le réseau des offices d’habitations (OH) qui étaient considérées comme «actives» et liées au 1er juillet, sur un total de 5579 demandes reçues.

« En date du 3 juillet, 199 ménages étaient hébergés temporairement, chez des parents ou à l’hôtel, après avoir communiqué avec les services d’aide à la recherche de logement (SARL) des offices d’habitation ou avec la SHQ », indique par communiqué la SHQ.

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