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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Course à la chefferie du PCC: Blanchet n’interviendra que s’il est question du Québec

Photo d’archives AFP
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Agence QMI

2022-03-10T21:40:16Z
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Questionné sur la candidature de Jean Charest à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC), le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a dit qu’il n’interviendra que s’il est question du Québec. 

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«Je ne me mêle pas de la course à la chefferie du parti conservateur, je me mêle des intérêts du Québec», a lancé le chef bloquiste au micro de Benoit Dutrizac sur Qub radio, jeudi.

Yves-François Blanchet estime que «les conservateurs du Québec tournent le dos au Québec». «[Ceux] qui avaient dit ‘’non, nous allons respecter la volonté du Québec’’ se mettent en arrière de Jean Charest, et la première affaire qu’il dit, c’est qu’il va aller contre la loi 21 [sur la laïcité]. Jean Charest, ce n’est pas un effort pour lui de tourner le dos au Québec, c’est fait depuis des années», a -t-il déclaré.

Il estime que pour avoir un parti conservateur uni, le futur chef devra composer avec «ceux qui sont un peu plus progressistes dans l’est» et avec ceux, «en particulier le Québec», qui sont hostiles aux oléoducs.

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M. Blanchet a ainsi rappelé que c’est Jean Charest qui a mis en place la bourse du carbone, en mai 2008, alors qu’aujourd’hui ce dernier dit qu’il ne fermerait pas la porte aux projets de pipelines.

«Toute l’augmentation de la production de pétrole est une contribution dramatique aux changements climatiques. L’ONU, même dans le contexte de la guerre en Ukraine, (...) dit que l’augmentation de la production du pétrole n’est pas une solution», a déploré Yves-François Blanchet.

Pour lui, le véritable problème est l’approvisionnement en gaz naturel en Allemagne, «et les États-Unis ont, à Portland, des infrastructures qui pourraient servir à approvisionner l’Allemagne en gaz naturel. Le Québec et le Canada n’ont pas ça (...) et ça ne pourrait exister que dans, au mieux, 5 à 10 ans».

Il croit que la guerre en Ukraine est «un prétexte de l’Ouest canadien pour relancer l’augmentation de la production de gaz et de pétrole».

De vieux comptes à régler

Yves-François Blanchet décrit tout de même M. Charest comme étant «un politicien d’un talent exceptionnel».

«Malheureusement, il n’est pas le véhicule des intérêts du Québec, il n’est le véhicule des intérêts de personne. Il semble être le véhicule de sa propre ambition», a -t-il déclaré.

«J’ai des vieux comptes avec Jean Charest (...) Je me rappelle de ce qu’il a fait au mouvement étudiant, je me rappelle de ce qu’il a fait au Québec en général (...) donc j’ai bien envie d’avoir Jean Charest en avant de moi.»

Il a ajouté que pour gagner la course conservatrice, M. Charest devra convaincre qu’il est un conservateur «parce que pour l’instant, il se comporte comme un libéral».

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