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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

«Je comprends les parents d’être exaspérés», dit la présidente de la FAE

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TVA Nouvelles

2023-12-15T01:33:16Z
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Alors qu’une entente semble toujours lointaine avec le gouvernement, la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, dit comprendre l’impatience de certains parents à l’égard de la grève générale illimitée qui perdure, mais indique que ses membres souhaitent continuer à lutter pour qu’une «entente satisfaisante» soit atteinte.

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En entrevue à l’émission «Le Bilan», Mme Hubert affirme que les négociations n’ont pas avancé aussi vite qu’elle l’aurait souhaité au cours des derniers jours.

«Je comprends les parents d’être exaspérés, dit-elle. Ils sont probablement aussi exaspérés que nos membres aussi qui voient que tout piétine depuis maintenant quatre semaines. On s’impatiente aussi. Ça n’a pas été une semaine de négociations facile. On n’a pas atteint de vitesse de croisière autour de la vitesse grand V.» 

«Je comprends l’impatience des gens, mais les profs nous disent que ça leur prendra une entente satisfaisante et c’est pour ça qu’ils ont pris la rue il y a trois semaines, donc il faut continuer à travailler.»

Étant donné les avancés réalisés aux tables de négociation des derniers jours, l’idée de mettre en pause la grève afin qu'une entente de principe soit atteinte pendant que les enfants retourneraient à l’école a été soulevée par plusieurs.

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Bien qu’une décision en ce sens serait prise par le conseil fédératif de négociation de la FAE et non par sa présidente, Mme Hubert indique que selon ce qu’elle entend sur le terrain, cette option ne serait pas privilégiée pour l’instant chez les membres de la FAE.

«Pour le moment ce ne sont pas des discussions qu’on a eu, parce que les échos du terrain, c’est que les gens sont très déterminés à ne pas rentrer dans les mêmes conditions dans lesquelles ils étaient sorti», indique-t-elle.

Composition de la classe

L’un des enjeux les plus importants qui est discuté aux tables de négociations concerne la composition des classes, alors que les enseignants aimeraient que des élèves puissent être redirigés vers des classes d’adaptation si nécessaire, par exemple, afin qu’ils puissent apprendre à un rythme optimal et que les enfants puissent avoir accès aux services auxquels ils ont droit.

Bien qu’elle se dise consciente des enjeux de pénurie de main-d’œuvre et de locaux, Mme Hubert aimerait que des dispositions soient prises afin que des obligations en ce sens soient présentes dans la convention collective pour qu’elles puissent être appliquées dès que possible.

«En ce moment on se bute à "on ne se créera pas d’obligation", et je ne veux pas nécessairement blâmer le gouvernement, mais malheureusement il y a des centres de service scolaire qui, quand ils n’ont pas d’obligation et qu’ils le peuvent, c’est souvent la raison qu’ils prennent pour ne pas faire les choses, dit-elle. Donc on cherche à créer quelque chose de plus automatique et de plus garanti.»

«Les aides à la classe, c’est bien beau, continue-t-elle. Mais ce ne sont pas des services professionnels et surtout, il n’y en aura pas partout au Québec. On est en train de nous dire [...] qu’au terme de l’entente tout ce monde-là sera là, mais ce ne sera pas à l’an 1 et ce ne sera pas pour tout le monde.»

Au niveau salarial, la présidente de la FAE réitère que le souhait de ses membres est d’atteindre la moyenne canadienne. 

Elle se dit également prête à étudier d’autres avenues comme la réduction du nombre d’échelons.

«Si on ne veut pas travailler sur la moyenne canadienne au niveau du salaire, qu’on travaille sur le nombre d’échelons, avance-t-elle. Ça peut être une solution, ça fait partie de nos demandes.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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