Jason Roy Léveillée révèle ce que la naissance de son fils Tyler a changé chez lui
Il est de la deuxième saison de la série «Dumas»
Patrick Delisle-Crevier
Le rôle d’Anthony Dumas dans la série Dumas est arrivé au moment où Jason Roy Léveillée, qui n’avait pas tourné pendant plusieurs années, ne croyait plus trop au métier de comédien. Pourtant, ce fut le début d’un changement de vie radical, dont il nous révèle aujourd'hui les détails...
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Jason, comment s’est déroulé ton été?
J’ai passé un très bel été, d’abord en tournant le premier bloc de la deuxième saison de Dumas. Nous avons eu 50 jours de tournage pour filmer les 12 premiers épisodes, et disons que ce sera une nouvelle saison explosive à tous les niveaux. Nous allons encore plus loin sur le plan personnel. Puis, dans la deuxième partie de l’été, j’ai profité de la pause de tournage pour passer du temps avec ma petite famille. Je suis en train de construire un chalet et je suis rendu à l’étape de la finition.
Commencer soi-même la construction d’un chalet, en plus des tournages et de Tyler, qui a un an... Tu t’en mets beaucoup sur les épaules, non?
Oui, mais à ma décharge, j’avais commencé la construction du chalet avant de savoir que j’avais le rôle dans Dumas! Finalement, j’ai eu ce beau rôle, mais je devais au moins finir le toit, sinon il aurait neigé dans le chalet! Puis, notre fils est né à travers tout ça. Je me souviens que ma blonde avait des contractions pendant que je m’en allais tourner, et je capotais! Le réalisateur a changé l’horaire pour que je puisse assister à l’accouchement. Juste avant, nous avions déménagé, car nous ne voulions pas élever notre enfant à Montréal. On a vendu le condo pour aller à Terrebonne, près de chez mes beaux-parents, mais on a eu une inondation! Il y avait deux pieds d’eau dans le sous-sol, j’ai dû tout refait à la grandeur! Disons que j’ai eu une année un peu folle, effectivement...
Es-tu dans une période plus calme, maintenant?
Oui, j’ai pris de petites vacances. Notre chalet est maintenant fonctionnel, alors nous y avons passé beaucoup de temps cet été, avec la famille et les amis. Notre petit Tyler est rendu à un an, c'est un âge vraiment cool. Il entre à la garderie ces jours-ci, et je tourne le deuxième bloc de Dumas actuellement. Donc tout rentre dans l’ordre. Ma blonde et moi sommes reposés et nous nous installons dans une belle routine.
Tu as été plusieurs années sans travailler en tant que comédien, jusqu’à ce que tu joues dans Dumas. Avais-tu cessé d’y croire?
Je suis le genre de gars qui ne s’en fait pas trop et qui surfe sur la vie. Je pense que chaque chose arrive au bon moment. Cela dit, ce rôle est un beau grand privilège. Je suis vraiment content, ça me permet de jouer les textes de Luc Dionne et de côtoyer Gildor Roy, qui est un monument national. Il est d’une grande générosité. Toute l’équipe est incroyable avec moi. C’est certain que j’étais un peu rouillé; j'étais petit dans mes shorts lors de la première journée de tournage. C'est un rythme fou, et j’étais dépassé par les événements. Il se passait tellement de choses dans ma vie que j’ai été déconcentré net. Mais j’y suis allé all in et j’ai donné mon 100%. Je n’ai pas de facilité à apprendre les textes, alors je capotais au début. Mais là, pour cette deuxième saison, je suis beaucoup plus en confiance. J’ai la tête plus claire, je sais ce qui m’attend et la glace est brisée.
Est-ce que le jeu te manquait?
Oui, vraiment. Je pensais que c’était terminé pour moi. Heureusement, j’ai la chance de toucher à beaucoup d’affaires et j’ai donc pu gagner ma vie à l'extérieur du jeu. Je fais de la musique, de la scène, de la réalisation, du drone, de la caméra sous-marine... J’ai beaucoup de projets, mais c’est certain que le jeu est mon premier amour. J’aime entrer dans la peau d’un personnage. J’ai débuté quand j’avais 15 ans, en même temps que j'ai quitté la maison. J’étais un petit gars rock’n’roll qui vivait une situation familiale particulière, et j’ai dû partir. Dès que j’ai commencé, le jeu a changé ma vie: j’ai changé d’entourage, de milieu de vie, et tout est devenu plus positif. Je n’avais pas de secondaire 5, je n’avais pas de futur. J’ai coupé des ponts, j’ai fait des concessions; la vie de party était terminée pour moi. Sans le savoir, la vie m’ouvrait une porte et m’offrait une belle opportunité.
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Le fait de ne pas avoir de secondaire 5 est-il un handicap pour toi?
Maintenant, je n’y pense plus trop, mais à un certain moment, j’ai essayé de cacher que je n’avais pas de secondaire 5. On me posait la question parfois, et je sentais le jugement qu'on portait sur moi parce que je n’avais pas fait d’études. Souvent, ça passait par des blagues déplacées. Aujourd'hui, je pense que j’ai réussi à faire mes preuves. Je ne suis pas quelqu’un qui fonctionne dans un moule. J’aime apprendre, cependant.
Que gardes-tu de ton premier rôle, celui de Guy Lambert, dans Lance et compte?
Ce rôle est arrivé juste à temps dans ma vie et m’a sauvé d’une dérape. Cette série culte a changé ma vie, ç’a été un tremplin extraordinaire! Aussi, ç'a été fou de jouer un joueur de hockey, moi qui adore le sport. Ça représentait beaucoup de pression pour un premier rôle, mais j’ai adoré ça. Je remercie encore aujourd’hui les gens qui ont voulu aider ce jeune curieux qui voulait changer de vie. Je pense avoir gagné ma place, mais en même temps, j’ai encore le syndrome de l’imposteur.
Qu’est-ce que la naissance de ton fils Tyler a changé chez toi?
J'envisage différemment les choses. Certaines choses qui prenaient beaucoup de place dans ma tête en prennent moins. Un enfant, ça te ramène aux vraies affaires, à la simplicité, et ça t’amène aussi à voir beaucoup plus les bons côtés et la beauté de la vie. Mon rôle de père est devenu le plus important de ma vie. La sécurité et le bien-être de mon fils priment sur le reste. Je veux lui donner ce qu'il y a de mieux, malgré tout ce que je vais lui faire vivre. Je le sais, parce que je ne suis pas parfait. Mon fils me donne tellement d’amour, et il me permet de m’améliorer chaque jour. Je veux être la meilleure version de moi-même pour lui.
Tu es quel genre de papa avec Tyler?
Je suis un papa enjoué, très dynamique. J’ai un côté enfant qui a de la facilité à s’émerveiller devant un lever de soleil, par exemple, et je veux lui transmettre ça. Je veux lui transmettre l’amour de la nature. C’est un petit gars qui porte bien son prénom: turbulent, curieux et pas ennuyant du tout. Il danse, il bouge et il aime la musique. Ma blonde et moi, on n'arrivait pas à trouver un prénom. Un soir, en écoutant Fight Club, on a accroché sur le nom du personnage de Brad Pitt: Tyler.
Souhaitais-tu vivre cette vie, avec une blonde, des enfants et une maison en banlieue?
Je n’ai jamais vraiment pensé à ça, mais c’est arrivé et c’est tant mieux. Ça faisait longtemps que je savais que je voulais des enfants, mais je n’étais pas prêt et ça a même brisé une relation à un certain moment. Mais être papa, c’est une chose magnifique. Si je l’avais su, je serais devenu père bien avant. C’est tellement beau, être parent.
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Et comment se passe la conciliation travail-famille?
J’ai la chance d’avoir une conjointe qui a un horaire de travail très flexible. Aryane est entraîneuse de compétition en patin et elle fait des traitements sportifs. Donc ça aide beaucoup la conciliation travail-famille.
Tu es avec ta blonde depuis six ans. Pourquoi avoir caché si longtemps cette relation?
Elle est plus jeune et je n’étais pas prêt à être en couple. Mais ma blonde a une tête de cochon et elle a été patiente. Aryane fait de moi une meilleure personne. Je suis plus amoureux que jamais.
En terminant, as-tu d’autres projets?
J’ai des projets de mon cru qui sont en chantier et que je dépose ces jours-ci auprès de différentes maisons de production. Je souhaite aussi terminer la construction de mon chalet. Mon autre projet, pour la quarantaine, est de me construire un bel univers avec tous les gens que j’aime. Mon chalet, le terrain, c’est un peu ça. Je veux que tout le monde que j’aime en profite. Sur le plan professionnel, je me souhaite de continuer de jouer et de réaliser, et, qui sait, peut-être d'avoir un deuxième enfant. Ma blonde est beaucoup plus prête que moi pour cette prochaine étape. Moi, j’ai besoin d’un peu de temps pour respirer. (rires)