Jacob Fowler: «Je n’ai pas effectué le travail»
Mylène Richard
Le baptême du feu de Jacob Fowler au Centre Bell en saison régulière ne s’est pas déroulé comme prévu et le jeune gardien s’en voulait d’avoir commis un revirement coûteux mardi soir.
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«Je n’en ai pas donné souvent dans ma carrière et j’espère que ce sera la dernière fois. Je vais apprendre de ça, retourner sur la glace demain [mercredi] et on va passer à autre chose», a dit Fowler devant la vingtaine de journalistes venus à sa rencontre dans le vestiaire du Canadien.
«C’est ma responsabilité de ne pas commettre de revirement. Je n’ai pas effectué le travail», a-t-il admis.
Fowler a laissé la rondelle derrière son filet sans remarquer que Matvei Michkov était tout près. La Russe a remis le disque à Bobby Brink, qui a donné les devants 3 à 1 aux Flyers de Philadelphie en deuxième période, en route vers une victoire de 4 à 1.
«Tout le monde sait que ce genre de jeu ne doit pas survenir. Les gars ont bien tenté de racheter ma bévue et ils ont bien joué en troisième», a ajouté Fowler, auteur de 17 arrêts à son troisième match dans la LNH.
«Un p’tit gratis»
«C’est un p’tit gratis pour eux», a convenu l’entraîneur-chef Martin St-Louis, rappelant que l’Américain de 21 ans avait la capacité d’oublier rapidement et de rester dans le présent.
Dans le vestiaire, personne ne voulait lancer la pierre à la recrue.
«On lui a dit de continuer, a raconté Alexandre Carrier. C’est une erreur et on en a tous commis. Ce n’est pas grave. On a essayé de lui donner le plus de confiance possible.»
«Il est en contrôle. C’est certain qu’il est sous les projecteurs, surtout pour un gardien à Montréal. Il embrasse la chance qu’il a», a souligné Lane Hutson.
Confiance en Montembeault
Pendant que Fowler était le gardien partant mardi, Samuel Montembeault était envoyé dans le Rocket de Lavalà des fins de remise en forme. Il devrait disputer deux matchs à Cleveland avant de rejoindre le CH à Pittsburgh, au cours du week-end.
«Ce n’est pas important comment on en est arrivé là, c’est plutôt comment tu te relèves, a philosophé St-Louis. En raison des horaires, je crois que c’était le scénario idéal pour qu’il puisse jouer des matchs complets afin de se retrouver.»
«J’ai très confiance que sa confiance va se rebâtir, a poursuivi le coach, qui lui a parlé mardi matin. C’est un gars d’équipe, positif.»
Ses coéquipiers croient également que le gardien québécois sera de retour en force.
«Ça n’a pas été facile pour lui, surtout mentalement, a reconnu Nick Suzuki. Il a tous les outils pour retrouver sa confiance.»
«C’est un vrai pro et il va revenir au top de sa forme», a renchéri Carrier.
Des fans derrière Samuel
Le même vent de sympathie était palpable chez les partisans du Tricolorerencontrés au Centre Bell.
«Les gens aiment bien Samuel et il est dans le cœur des Montréalais, a témoigné Pierre-Olivier Descoteaux, 40 ans, qui était accompagné de son fils Alex, 6 ans. Ce qu’il vit devant le filet, c’est temporaire.»
«C’est une question de confiance et il va la retrouver avec le Rocket, a assuré David Spinner, 49 ans. Je crois en lui, car c’est un joueur qui travaille fort.»
– Avec la collaboration de Benoît Rioux