Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Danièle Sauvegeau, première directrice générale de l’équipe montréalaise de la LPHF: «J’avais hâte que tout ça arrive»

Partager
Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2023-09-01T18:28:40Z
Partager

Véritable visage et pionnière du hockey féminin à Montréal depuis plus d’un quart de siècle, Danièle Sauvageau ne s'est pas fait prier pour accepter l'offre de la Ligue professionnelle de hockey féminin de devenir la toute première directrice générale de la formation montréalaise.

• À lire aussi: 7 choses à savoir sur la nouvelle ligue de hockey féminin

• À lire aussi: Ligue professionnelle de hockey féminin: Pascal Daoust revient sur sa nomination comme directeur général de l’équipe de New York

• À lire aussi: PWHL : Danièle Sauvageau nommée DG du club de Montréal

«Quand j’ai appris qu’il y aurait une concession à Montréal, j’ai rapidement levé ma main en disant: “Ne m’oubliez pas!” Ils m’ont répondu qu’ils savaient où me trouver», a raconté Sauvageau, lors de point de presse virtuel au cours duquel a été présenté le directeur général des six formations (Minnesota, Boston, Ottawa, New York, Toronto et Montréal).

On comprend les bonzes de la LPHF d’avoir gardé ses coordonnées en haut de leur liste. Sa candidature allait de soi. Entraîneur-chef de l’équipe féminine canadienne qui a remporté l’or aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, on lui doit, entre autres, la création de l’équipe féminine des Carabins de l’Université de Montréal et le Centre 21.02, un centre de haute performance situé dans les murs de l’Auditorium de Verdun.

Publicité

De plus, elle a participé à la ronde d’entrevue dans le processus qui visait à élire le successeur de Marc Bergevin, poste qui a finalement été offert à Ken Hughes. 

«C’est le summum, a lancé l’ancienne policière à propos de la création de ce circuit. Les enfants ont d’abord vu qu’il était possible pour les filles de jouer au hockey au niveau universitaire. Puis, il y a eu le premier Championnat du monde féminin en 1990, suivi de la présence des femmes aux Jeux olympiques et de notre médaille d’or à Salt Lake City. Maintenant, les jeunes filles peuvent rêver de jouer, d’être entraîneuses et d’être impliquées d’autres façons dans l’entourage d’une équipe de hockey. C’est immense!»

«J’avais hâte que tout ça arrive, a-t-elle ajouté. C’est une chose de créer un centre pour permettre à ces joueuses de s’entraîner quotidiennement, mais elles doivent aussi jouer.»

D’ailleurs, la principale intéressée n’a pas voulu le confirmer officiellement, mais elle a laissé entendre que les matchs locaux de la formation montréalaise, dont on attend toujours de connaître le nom (le nom des Canadiennes, qui ont évolué dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin, pourrait être repris), seront disputés à l’Auditorium de Verdun. 

MARTIN ALARIE / AGENCE QMI / JOURNAL DE MONTREAL
MARTIN ALARIE / AGENCE QMI / JOURNAL DE MONTREAL

Poulin, le visage de la concession

Il n’y a pas que le nom de l’équipe qui reste à déterminer. Il y a également l’identité de celui ou de celle qui dirigera la formation. La directrice générale a affirmé qu’un accord verbal était déjà intervenu entre elle et la personne désignée, une personne avec laquelle elle a «une certaine chimie, qui possède de l’expérience et qui connaît les joueuses.»

Publicité

Parlant de joueuses, les six formations de la LPHF participeront au premier repêchage du circuit, le 18 septembre, à Toronto. Mais avant, chacune d’entre elles aura l’occasion de mettre sous contrat trois joueuses. On peut se douter que Marie-Philip Poulin et Anne-Renée Desbiens se trouveront au sommet des priorités de Sauvageau.

«J’ai confiance», a-t-elle lancé lorsque l’auteur de ces lignes lui a demandé s’il elle craignait devoir se lancer dans une valse de surenchères pour convaincre ces deux super étoiles d’enfiler le chandail montréalais.

«Il est essentiel qu’on ait un visage rassembleur pour lancer cette équipe. Mais, en même temps, vous connaissez Montréal. Vous savez que les gens veulent une équipe gagnante. Le plan est de bâtir l’équipe qu’ils méritent.»

Pour y parvenir, Sauvageau privilégiera la vitesse, le sens du hockey et l’intégrité de l’athlète. 

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

Encore avec les Carabins

Pour pouvoir s’acquitter de ses nouvelles tâches à temps plein, Mme Sauvageau a confirmé qu’elle devrait laisser de côté la direction du Centre 21.02. Toutefois, elle gardera son poste de directrice générale de l’équipe féminine des Carabins de Montréal.

«J’ai fondé les Carabins, c’est mon bébé, alors je resterai avec eux tant que je vais respirer. Mon rôle et ma relation ne changent pas», a-t-elle indiqué.

Sauvageau n’est pas la seule qui a dû abandonner quelques projets pour se joindre à la LPHF. Gina Kingsbury, nommée directrice générale de l’équipe de Toronto, a dû faire une croix sur son poste de vice-présidente aux opérations hockey de Hockey-Canada, où elle supervisait depuis cinq ans le programme national féminin.

Pascal Daoust (New York), Mike Hirshfeld (Ottawa), Danielle Marmer (Boston) et Natahlie Darwitz (Minnesota) sont les autres directeurs généraux retenus pour cette première saison de la LPHF. 

Publicité
Publicité