Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

«J'ai sourcillé»: le milieu économique de la Côte-Nord pris de court par la possibilité d’un projet d’oléoduc jusqu’à Sept-Îles

Partager

Agence QMI

2025-05-15T20:30:21Z
Partager

Les gens du milieu économique de la Côte-Nord se sont dits «surpris» des déclarations du premier ministre François Legault qui a soulevé jeudi la possibilité d’un projet de pipeline pétrolier qui traverserait le Canada pour déboucher dans le port de Sept-Îles. 

• À lire aussi: Les Québécois sont «ouverts» à un pipeline pétrolier, selon François Legault

• À lire aussi: Pipelines: Steven Guilbeault est une menace pour l’unité nationale, selon Poilievre

• À lire aussi: Steven Guilbeault en contradiction avec Mark Carney sur la construction de pipelines

«J'ai sourcillé parce qu'on n'est pas en train de travailler sur des projets d'oléoduc vers Sept-Îles», a indiqué à TVA Nouvelles Paul Lavoie, directeur de Développement économique Sept-Îles.

Même s’il affirme être «surpris», M. Lavoie est enchanté que le premier ministre évoque ce port stratégique de la Côte-Nord comme un lieu de développement économique.

«Maintenant, nous, à Développement économique Sept-Îles, ou même avec nos partenaires de la zone industrialo-portuaire de Port-Cartier, Sept-Îles et Uashat Mak Mani-utenam, on n'est pas là-dedans. On est présentement en train de travailler beaucoup plus sur des dossiers liés à la transformation des ressources naturelles et aussi à la décarbonation de l'industrie», a-t-il précisé.

Publicité

Le premier ministre François Legault a fait mention d’une plus grande acceptabilité sociale chez les Québécois à l’égard d’un nouveau projet d’oléoduc.

«Est-ce que c’est pensable d’avoir un oléoduc qui passe au nord du Québec? Qui pourrait déboucher par exemple dans le port de Sept-Îles? Il y a des projets comme ceux-là qui étaient impensables avant Trump, mais là les Québécois se disent, c’est pas vrai que Trump va contrôler le pétrole qu’on fabrique en Alberta», a-t-il mentionné dans une émission du balado «Contact» de l’animateur Stéphan Bureau diffusée jeudi matin.

Capture/TVA Nouvelles
Capture/TVA Nouvelles

M. Legault était d’ailleurs en visite à Alma jeudi où il a été questionné par les journalistes quant à la faisabilité d’un tel projet.

«S’il y a un projet sérieux qui est sur la table, bien financé par le privé, on est ouvert à le regarder, a-t-il déclaré. Puis j’ai constaté depuis la crise avec Donald Trump qu’il y a plus d’ouverture parce que je l’ai dit: "Ça prend de l’acceptabilité sociale".»

Capture/TVA Nouvelles
Capture/TVA Nouvelles

Et le premier ministre sait qu’il faudra également prendre le pouls des communautés autochtones qui résident dans le secteur.

«D’abord, il faudrait regarder exactement le tracé, et est-ce que c’est du gaz ou est-ce que c’est du pétrole, et qu’est-ce que ça amène comme retombée, que ce soit au peuple autochtone ou aux citoyens qui sont touchés. On est loin d’un projet concret, mais je pense qu’il y a une ouverture», a-t-il affirmé. «Évidemment, il faut évaluer le projet, il faut évaluer les impacts environnementaux [...] et il faut regarder les retombées.»

-Avec les informations d'Alexandre Cantin

Publicité
Publicité