Itinérance à Drummondville: un campement de fortune installé alors que les ressources débordent

Une semaine après le 1^er juillet, la situation de l’itinérance demeure préoccupante à Drummondville, selon l’organisme Ensoleilvent. Un campement de fortune s’est installé dans un secteur isolé de la ville, et le manque de financement des ressources en hébergement et le peu de logements abordables disponibles sont pointés du doigt.

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Le directeur général de l’organisme Ensoleilvent, qui offre du soutien et de l’hébergement aux personnes en situation d’itinérance, François Gosselin, affirme avoir dû refuser 125 demandes depuis le 1^er mai, en raison d’un manque de places disponibles.

Plusieurs personnes en situation d’itinérance se sont donc tournées vers des campements improvisés. Celui visité par TVA Nouvelles est connu des autorités et toléré par la Ville de Drummondville. Sur place, un occupant raconte s’être installé il y a quelques semaines, n’ayant trouvé aucune autre solution.

Selon M. Gosselin, davantage de financement est nécessaire pour enrayer la crise actuelle en itinérance, notamment pour créer de nouvelles ressources ou renforcer les services existants.

Trois incendies se seraient déclarés récemment dans le campement. Le plus récent est survenu le 4 juillet et a nécessité une intervention rapide des pompiers. Aucun blessé n’a été signalé, mais les flammes ont causé des dommages matériels.

Le campement déplacé

Avant son emplacement actuel, le campement se trouvait près de l’ancienne usine Fortissimo. Il a été déplacé dans un secteur plus isolé après le démantèlement du site initial. La Ville de Drummondville confirme être informée de la situation et affirme maintenir un suivi terrain en collaboration avec des partenaires communautaires.

Le Plan de cohésion, lancé par la Ville à la fin juin, vise à encadrer les interventions liées à l’itinérance dans les espaces publics. Selon la municipalité, il cherche à concilier qualité de vie, respect des personnes itinérantes et efficacité des services municipaux.

Des travailleurs de rue et des patrouilles policières effectuent des visites régulières au campement, selon les informations recueillies sur place.