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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Israël frappe l'Iran: ce que l'on sait

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AFP

2025-06-13T05:36:47Z
2025-06-14T03:28:41Z
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Israël et l'Iran poursuivent samedi leurs échanges de frappes meurtrières, déclenchés par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens à laquelle Téhéran riposte avec ses missiles balistiques.

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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a souligné que l'opération durerait «de nombreux jours».

Les premières frappes israéliennes de vendredi, menées avant l'aube par 200 avions contre une centaine de cibles, ont notamment visé l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.

Qualifiée de «déclaration de guerre» par l'Iran, l'attaque a fait au moins 78 morts, selon un bilan officiel iranien, et tué les plus hauts gradés du pays.

L'Iran a tiré en retour vendredi et samedi matin des dizaines de missiles balistiques contre Israël dont certains ont atteint le territoire israélien, faisant trois morts.

Voici ce que l'on sait des hostilités en cours:

Les cibles d'Israël

Israël a bombardé les défenses aériennes dans la région de Téhéran ainsi que «des dizaines» de lanceurs de missiles. Outre des sites militaires, les frappes ont aussi visé des installations nucléaires.

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Une usine de conversion d'uranium à Ispahan (centre) a été «démantelée» selon l'armée israélienne.

Le centre pilote de Natanz, largement souterrain, a été visé «plusieurs fois», selon la télévision d'État iranienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) précisant que ses installations en surface avaient été «détruites».

«Aucune augmentation des niveaux de radiation» n'a été observée, selon l'agence onusienne.

Sur le site nucléaire de Fordo, au sud de Téhéran, l'Iran a confirmé des dégâts mineurs.

Israël a également frappé deux bases militaires dans le nord-ouest, et affirmé avoir «démantelé» celle de Tabriz (nord).

Les frappes sur la capitale ont visé des immeubles résidentiels et le quartier général des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

Au moins deux dirigeants des Gardiens ont été tués dont leur chef, le général Hossein Salami, et celui de la force aérospatiale de ce corps, le général Amirali Hadjizadeh. Le chef d'état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, a également péri.

La télévision d'État a rapporté samedi la mort du général Gholamreza Mehrabi, adjoint au renseignement de l'état-major des forces armées, et du général Mehdi Rabbani, adjoint aux opérations.

Neuf scientifiques du programme nucléaire iranien ont aussi été tués, selon Israël et l'Iran.

Les frappes ont fait 78 morts et plus de 320 blessés, dont une «large majorité de civils», a indiqué le représentant iranien à l'ONU Amir Saeid Iravani.

La riposte iranienne

Plusieurs vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens, mais aussi des dizaines de drones ont visé Israël, a annoncé l'armée israélienne.

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Les secours ont fait état de trois morts et de dizaines de blessés. Dans la région de Tel-Aviv, un immeuble a été touché par un missile.

De son côté l'Iran a affirmé viser «des dizaines» de bases et infrastructures militaires en Israël.

Israël a déclaré l'état d'urgence sur tout son territoire et fermé son espace aérien. Des réservistes ont été déployés «sur tous les fronts à travers le pays».

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a menacé Israël d'un sort «douloureux», et le président, Massoud Pezeshkian, a déclaré que son pays ferait «regretter» son attaque à Israël.

Le nouveau chef des Gardiens de la Révolution, Mohammad Pakpour, a juré d'ouvrir «les portes de l'enfer» à Israël.

L'espace aérien de l'Iran est fermé jusqu'à nouvel ordre.

Le rôle des États-Unis

Le président américain, Donald Trump, a affirmé avoir été prévenu de l'opération israélienne, qu'il a qualifiée d'«excellente».

Alors que son pays mène des négociations indirectes avec Téhéran sur son programme nucléaire, il a exhorté les autorités iraniennes à «conclure un accord avant qu'il ne reste plus rien», car les «prochaines attaques» seraient «encore plus brutales».

Il a assuré que les États-Unis étaient prêts à se défendre et à défendre Israël si l'Iran ripostait, selon la chaîne.

Jeudi, le président américain avait pourtant publiquement appelé Israël à ne pas frapper l'Iran, estimant qu'un accord restait en vue sur son programme nucléaire.

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a lui déclaré que Washington n'était pas impliqué dans l'attaque israélienne.

Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient, en cas de conflit provoqué par un échec des pourparlers nucléaires.

Le contexte

Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, voit dans le programme nucléaire iranien une menace existentielle, dont M. Netanyahu prône «l'élimination».

Les Occidentaux et Israël accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément, assurant que son programme nucléaire est uniquement à usage civil.

Israël avait appelé jeudi la communauté internationale à «une réponse décisive» après l'adoption par l'AIEA d'une résolution condamnant Téhéran pour non-respect de ses obligations nucléaires.

Israël dénonçait «une menace imminente pour la sécurité et la stabilité régionale et internationale».

Un sixième cycle de négociations sur le nucléaire entre l'Iran et les États-Unis était prévu dimanche sous médiation omanaise.

La participation iranienne demeure «incertaine», a annoncé Téhéran samedi.

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