Invitation controversée au Masters: «Pourquoi ne mériterais-je pas ma place?» – Angel Cabrera

AUGUSTA | Après sa première ronde d’entraînement au Augusta National, Angel Cabrera a affronté la musique, entouré de journalistes le bombardant de questions sur ses antécédents criminels et ses séjours en prison. Selon lui, il fait nul doute dans son esprit qu’il a encore sa place dans la tradition du prestigieux Tournoi des Maîtres.

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«Pourquoi ne la mériterais-je pas? a-t-il questionné en espagnol, sa langue maternelle, traduite fidèlement par un collègue du réseau ESPN, John Sutcliffe.

«J’ai gagné ce tournoi», a enchaîné le golfeur de 55 ans en réponse à la question du Journal tout a rappelant avoir gagné en 2009. 

Avec ce titre vient le privilège de participer au Masters à perpétuité.

Cela dit, il respecte les diverses opinions circulant à son sujet depuis des semaines selon lesquelles il ne devrait plus pouvoir profiter de ce privilège.

Nouvelle occasion

Il estime avoir droit à sa seconde chance, qu’il savoure pleinement depuis sa sortie de prison. Il a depuis raconté s’être excusé auprès de ses victimes.

«Je suis repentant et embarrassé, avait-il dit lors d’une entrevue au magazine Golf Digest en 2023. J’ai fait de sérieuses erreurs. [...] Je n’étais pas le diable, mais j’ai fait de mauvaises choses.»

Aujourd’hui, il croit à cette nouvelle occasion et espère en tirer profit.

«Je regrette les actes que j’ai commis durant ces quatre ou cinq ans de ma vie. J’ai appris. C’est le passé. Je regarde vers le futur», a indiqué Cabrera à deux jours du Masters.

L’aide de Player

En réfléchissant derrière les barreaux, il a raconté ne s’être jamais questionné à savoir s’il reviendrait un jour à Augusta. Mais il a reçu le soutien de Gary Player, trois fois vainqueur du veston vert.

«Il m’a guidé et conseillé en me disant que mes choses se replaceraient, que la vie serait meilleure. C’est ce qui est arrivé», a relaté Cabrera, deux jours après avoir mis fin à une disette de 11 ans sans victoire. Il a remporté le tournoi du circuit des Champions le week-end dernier.

À quelques heures du souper des champions, où il allait revêtir avec joie le prestigieux veston vert, il disait vouloir s’amuser avec cette «famille» et ses collègues, qui lui avaient manqué durant ses années à l’ombre.