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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Investissement Québec défend le projet de dirigeables Flying Whales

Le PDG dit que c’est le rôle d’IQ d’investir dans des projets risqués, mais crédibles

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Photo portrait de Jean-Michel  Genois Gagnon

Jean-Michel Genois Gagnon

2021-10-28T04:00:00Z
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Même s’il concède qu’il y a « un risque rattaché à la technologie » de dirigeables de Flying Whales, Investissement Québec est d’avis que c’est son rôle d’investir dans ce type d’entreprise puisque ce projet répond à « tous ses critères » de sélection et qu’il s’agit de partenaires « très crédibles ».

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« Effectivement, cela fait partie de notre mission de regarder des projets et prendre plus de risques, faire du capital de risque, et de regarder aussi des projets qui sont innovants », a répondu au Journal le PDG, Guy LeBlanc.

Ce dernier réagissait aux propos du Parti québécois publiés hier dans Le Journal, qui réclame qu’aucune nouvelle somme ne soit réinjectée dans Flying Whales par Québec. Pour sa part, le Parti libéral du Québec demande à la CAQ de mettre fin au « bar aux subventions » pour les entreprises.

Selon M. LeBlanc, le projet de la société française Flying Whales « répond à tous les critères » d’IQ et pourrait s’avérer porteur pour l’économie québécoise, notamment pour le transport de la marchandise.

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Innovant et propre

« Flying Whales, cela représente une diminution d’infrastructures. Si tu veux transporter de la marchandise, des équipements, de la machinerie dans le Grand Nord ou si tu veux construire un hôpital dans des régions éloignées, tu as besoin de routes ou d’avoir un Flying Whales qui va déplacer la marchandise et qui va contribuer à la réduction de gaz à effet de serre. C’est à la fois innovant et une technologie propre », fait valoir M. LeBlanc.

Hier, la députée péquiste et critique en matière d’économie Méganne Perry Mélançon dénonçait au contraire l’utilisation de l’hélium dans ce projet de dirigeable.

« C’est irresponsable sur le plan écologique sachant que c’est un gaz qui est rare et non renouvelable », déplorait-elle au Journal.

Questionné sur ce point, M. LeBlanc a répondu ne « pas être spécialisé sur le plan technologique » du projet de Flying Whales. « Je ne sais pas quelle est la quantité d’hélium. [...] Je ne connais pas les détails techniques. »

Investissement de 30 millions $

Le gouvernement a, jusqu’à présent, investi 30 millions $ dans ce projet qui n’a pas encore fait ses preuves en contrepartie de 25 % des parts dans l’entreprise française et de 49,9 % des parts dans sa filiale québécoise. 

Québec n’écarte pas la possibilité de remettre à nouveau des sous pour soutenir le projet d’usine d’assemblage de la société en sol québécois. 

Ottawa avait initialement bloqué ce chantier par crainte pour la sécurité nationale en raison de la présence dans l’actionnariat de Flying Whales de la société Aviation Industry Corporation of China (AVIC), soupçonnée d’espionnage industriel et d’avoir des liens avec l’armée chinoise. Cette compagnie ne serait, aujourd’hui, plus dans l’actionnariat.

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