Intoxiquée à la drogue du viol, elle veut maintenant sensibiliser les gens
TVA Nouvelles
La présence de GHB dans les bars continue de semer de l’inquiétude. Une jeune femme qui a en a été victime le 13 janvier dernier veut maintenant sensibiliser les gens à ce fléau.
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La jeune de femme de 19 ans dit avoir perdu le goût de sortir dans les bars. Elle raconte que son amie a vécu une situation similaire il y a quelques jours à peine.
«La question est vraiment : “Combien n’ont pas été victimes de ça?” J’ai trois amies qui n’ont pas été victimes de ça sur une vingtaine», raconte Sandrine Pelletier, victime d'une intoxication au GHB, à TVA Nouvelles.
Les autorités rappellent que, si vous êtes victime d’une intoxication au GHB ou si vous croyez l’être, allez voir des policiers.
«Le début d’action est très rapide. Cinq à 30 minutes après l’ingestion, déjà on peut être dans un état où on n’a plus de contrôle, on n’a plus souvenir de ce qui s’est passé. On a peine six heures au total pour pouvoir déceler le produit dans le sang si on va dans un hôpital», détaille Diane Lamarre, pharmacienne et professeure à l’Université de Montréal.
«C’est par la prévention, l’expliquer aux gens, quand tu es dans un bar, il ne faut pas le laisser à la disposition de n’importe qui. De l’autre côté, les policiers doivent travailler en amont et sortir cette drogue de la circulation», croit Roger Ferland, ex-enquêteur au SPVQ.
Au début du mois de février, la Sûreté du Québec a mené une opération importante: 8 personnes ont été arrêtées et 1200 litres de GHB ont été saisis.
Au fil du temps, Sandrine et ses amies ont développé des trucs lorsqu'elles sortent dans des bars.
«On reste en groupe. Sinon, on a toujours notre main sur notre verre. Si on perd notre verre de vue, on ne le reprend plus», conseille-t-elle.
Mais elle est surtout inquiète pour sa sœur qui aura bientôt 18 ans.
«Je le fais pour elle. Si ça lui arrivait, je ne sais pas ce que je ferais. J’ai quasiment peur à quand on va sortir ensemble. Je vais tout le temps être en arrière d’elle. (...) Ça ne devrait pas être autant commun, je n’ai pas envie qu’elle sorte en ayant tout le temps cette peur», témoigne la jeune femme.