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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Ingérence étrangère: ça chauffe dans la Chambre des communes

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Raphaël Pirro

2023-03-07T21:17:14Z
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La nomination d’un rapporteur spécial indépendant par le gouvernement Trudeau pour se pencher sur l’ingérence chinoise n’a pas calmé l’ardeur de l’opposition, donnant lieu à un réel vacarme pendant la période de questions mardi. 

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Toujours premier à prendre la parole pendant l’exercice, le chef de l’opposition officielle, Pierre Poilievre, a accusé Justin Trudeau de «cacher» l’ingérence chinoise depuis dix ans et de s’en remettre à un comité «secret» plutôt que de déclencher une enquête publique.

«Ça suit les règles de [Las] Vegas: ce qui se passe en comité reste en comité», a-t-il déploré.

M. Poilievre a été interrompu à plusieurs reprises par le président de la Chambre, Anthony Rota, qui avait parfois les allures d’un moniteur de camp de jour qui tentait de calmer la marmaille.

De manière prévisible, les sorties de M. Poilievre ont déclenché des hurlements dans les banquettes libérales.

Le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a pris soin de souligner que les conservateurs n’avaient «rien fait» concernant l’ingérence chinoise à l’époque où ces derniers étaient au pouvoir.

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Le leader parlementaire du gouvernement, Mark Holland, a rétorqué que son opposant conservateur faisait de l’ingérence chinoise une question partisane.

«Une des choses que nous avons comme tradition dans ce pays, c’est que lorsqu’il est question de sécurité nationale, nous ne tombions pas dans la partisanerie politique pour échanger les coups», a-t-il lancé.

Le bloquiste Alain Therrien a balayé cette critique du revers de la main.

«Ce que les libéraux ne comprennent pas, c’est que tout ça n’a rien à voir avec l’opposition contre le gouvernement. Ce n’est pas l’histoire d’un parti contre un autre parti. C’est la confiance de la population à l’égard de leur système électoral qui est en cause. Ce qui est en cause, c’est que les dés ne doivent pas être pipés d’avance», a-t-il dit, affirmant au passage que le Canada passait pour une «république de bananes, en tout respect pour les bananes».

Le chef du NPD Jagmeet Singh s’en est pris à la fois aux libéraux et aux conservateurs, accusant les premiers de vouloir éviter une enquête publique et les deuxièmes de vouloir se faire du capital politique «sur quelque chose d’aussi sérieux que notre démocratie».

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