Ingérence chinoise: un député de Doug Ford utilisé par la Chine?

Un député du parti du premier ministre ontarien Doug Ford aurait aidé le Parti communiste chinois à transférer des fonds au Canada pour mener sa campagne d’ingérence dans l’élection fédérale canadienne de 2019, a dévoilé Global News vendredi. 

• À lire aussi: La GRC a reçu une douzaine de signalements «sérieux» sur les présumés «postes de police» chinois à Montréal

• À lire aussi: Ingérence chinoise: Duhaime demande au DGEQ d'enquêter

• À lire aussi: Ingérence chinoise: Ottawa lance des consultations sur un registre d’agents étrangers

Selon la chaîne anglophone qui se fie aux deux rapports préparés par le Bureau du Conseil privé et à des sources anonymes, le député progressiste-conservateur Vincent Ke, élu une première fois en 2018, aurait reçu 50 000 $ de l’État chinois. Il aurait joué un rôle d’intermédiaire dans les plans de la Chine pour favoriser la candidature de plus d’une dizaine de candidats à l’élection de 2019.

Vincent Ke a rejeté les allégations rapportées par Global News.

Bien que le Bureau du Conseil privé se rapporte directement au premier ministre, Justin Trudeau a sciemment évité, cette semaine, d’indiquer s’il avait eu connaissance des rapports.

Avant qu’il ne devienne député, Vincent Ke était connu par les chefs de parti pour son talent afin d’organiser des collectes de fonds, a noté Global.

Le «National Post» avait déjà rapporté, en 2019, que M. Ke avait participé, en 2013, à un camp de formation d’une semaine auprès de l’Office des affaires outremers chinois, un organe du parti communiste accusé d’avoir servi à espionner des communautés chinoises établies au Canada. Le cabinet de Doug Ford avait alors défendu le député, jugeant qu’il «défend au mieux les intérêts de ses électeurs».