Ingérence chinoise: Ottawa lance des consultations sur un registre d’agents étrangers
Raphaël Pirro
Ottawa lance des consultations pour mettre en place un registre d’agents étrangers, qui forcerait les personnes travaillant au bénéfice d’autres États à s’enregistrer auprès du gouvernement, sous peine de sanctions.
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Le gouvernement fédéral entendra jusqu’au 9 mai prochain des spécialistes, mais aussi des membres de la population, incluant des personnes des communautés visées, comme de la diaspora chinoise.
Selon le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, qui en a fait l’annonce vendredi matin, le gouvernement cherchera à mettre en place le registre «aussitôt que possible», malgré un processus qui pourrait durer plusieurs mois, voire plus d’un an.
M. Mendicino ne s’est engagé à aucun échéancier fixe et n’a pas confirmé si un registre serait bel et bien mis sur pied après les consultations.
Le gouvernement a mis sur pied une page web détaillant plusieurs facettes d’un éventuel registre, incluant des «principes directeurs», comme l’harmonisation de la loi avec les alliés et le respect de la Charte canadienne des droits et libertés.
L’idée n’est pas nouvelle à Ottawa. Des fonctionnaires en ont fait mention au gouvernement depuis au moins 2021.
L’Australie a adopté un registre d’agents étrangers en 2018 après plusieurs controverses entourant la présence en son territoire d’acteurs politiques chinois visant à influencer la politique australienne.