Un échange corsé entre deux usagers du métro de Montréal circule abondamment sur les réseaux sociaux au cours des derniers jours.

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La scène qui semble s’être déroulée récemment s’est passée sur le ligne orange lorsque le train approchait la station Beaubien en direction de Berri-UQAM. 

Un passager a filmé les événements. 

Selon ce qui est possible de comprendre, une femme aurait traité le jeune homme de nè***, commentaire raciste et totalement inacceptable. 

Évidemment, l’insulte a été très mal reçue par le jeune homme visé. 

Sur les images, il est possible de voir les deux personnes debout, en conflit. 

Le jeune homme avance vers la femme. Elle lui dit : «lâche-moi». Celui-ci continue d’avancer vers elle, mais ses propos sont inaudibles. 

«Je viens de te le dire, tu ne m’écoutes pas.» La femme se déplace plus loin, se colle vers les portes. 

On entend un passager dire : «ne t’abaisse pas à elle». 

«Je ne suis pas une pute. Je ne vends pas mon cul, je suis juste enceinte», clame la femme qui aurait dit le mot raciste. 

Elle finit par s’asseoir à une place libre et dit au jeune homme Noir : «je me suis excusée pour le mot que j’ai utilisé». Le jeune homme lui crache au visage à ce moment. 

La personne qui filme l'incident lâche un «What the fu**». 

L’homme qui lui a craché dessus ajoute en colère : «fais quelque chose, traite-moi de n**** une dernière fois. Fais quelque chose, fais quelque chose», crie-t-il. 

Un autre usager du métro s’approche près du jeune homme, et semble vouloir intervenir, mais reste en retrait. 

«Le gars, il a raison», ajoute le vidéaste. La femme semble dire qu’elle va appeler la police. 

Intervention policière

Selon Jeanne Drouin, porte-parole du SPVM, cracher au visage de quelqu’un peut être considéré comme des voies de fait, passible d’accusation. 

Dans ce cas-ci, il n’a pas été possible de confirmer si une plainte a été déposée.

Par ailleurs, selon le SPVM, si une situation critique devait se produire dans le métro, sur les quais ou dans un édicule, l’intervention policière peut-être assez rapide, soit en moins de 5 minutes. 

Des policiers des postes de quartier du SPVM patrouillent les stations et les trains, une escouade spéciale de policiers est affairée dans le métro, et les constables spéciaux peuvent aussi collaborer. 

Les policiers ont évidemment le pouvoir de faire arrêter les trains et intervenir si un appel est logé. 

Réaction de la STM

«Nous avons été mis au courant dans les derniers jours de l’existence de cette vidéo et nos équipes en effectuent un suivi approprié. De tels événements sont rares et le métro de Montréal est sécuritaire», a fait savoir l’organisation par courriel. 

«Nous n’avons reçu aucun signalement lié à cet incident, alors nous ne disposons pas d’informations supplémentaires sur les circonstances ayant mené à cette altercation», ajoute le porte-parole Philippe Déry.

La STM invite toute personne impliquée dans ce type de conflit à dénoncer la situation.