Implosion du Titan: la sécurité était un «élément clé» d'OceanGate, soutient le cofondateur

Agence France-Presse
Le cofondateur de la société américaine OceanGate Expeditions, dont le submersible a implosé avec cinq passagers à bord près de l'épave du Titanic, a assuré vendredi que la sécurité était un «élément clé» de la culture de l'entreprise.
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Après l'annonce de «l'implosion catastrophique» du petit sous-marin touristique, les critiques se multiplient concernant des négligences potentielles.
Jeudi, James Cameron, réalisateur du film «Titanic» et explorateur passionné des fonds marins, a ouvertement dénoncé les «avertissements ignorés» concernant la sécurité.
«J'ai été impliqué dans les premières phases du programme de développement» à OceanGate, a rétorqué sur Times Radio Guillermo Söhnlein, cofondateur d'OceanGate avec Stockton Rush, décédé dans l'implosion.
«Je sais par expérience que nous étions extrêmement attachés à la sécurité et que l'atténuation des risques était un élément clé de la culture de l'entreprise.»
M. Söhnlein, qui a quitté l'entreprise en 2013, a rappelé que James Cameron lui-même avait visité l'épave à de nombreuses reprises pour produire son succès planétaire de 1997.
«Je crois qu'on l'a interrogé sur un risque similaire et il avait répondu: Écoutez, si quelque chose se produit à cette profondeur, ce sera catastrophique en quelques microsecondes. L'implosion se produira à des vitesses presque supersoniques et vous serez mort avant même que votre cerveau ait pu comprendre que quelque chose n'allait pas».
Sur la BBC, William Kohnen, ingénieur à la tête d'un comité américain sur les submersibles habités réunissant entreprises et chercheurs, a affirmé que son groupe avait soulevé des inquiétudes sur le «Titan» développé par OceanGate.
Mais selon lui, la société n'était «pas disposée» à se soumettre à un processus de certification.
Pour M. Söhnlein, il est encore trop tôt pour savoir ce qui s'est vraiment passé mais il a estimé que l'exploration sous-marine devait continuer à se développer.
«Comme pour l'exploration spatiale, la meilleure façon de préserver l'héritage de ces cinq explorateurs est de mener une enquête, de découvrir ce qui n'a pas fonctionné, d'en tirer les leçons et d'aller de l'avant», a-t-il dit.