Image sanglante: le caquiste Sylvain Lévesque porte plainte à la police
Geneviève Lajoie | Bureau parlementaire
Le député caquiste de Chauveau, Sylvain Lévesque, a porté plainte au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) jeudi matin après qu’une image recréée, où on voit son affiche électorale dégoulinante de sang, a été diffusée sur les réseaux sociaux.
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S’il reconnaît qu’il peut y avoir de la tension lors de cette campagne électorale, M. Lévesque croit que «ce qui n’est pas normal, c’est l’intimidation, puis l’agressivité».
Je suis allé porter plainte au poste de police ce matin. Ce genre de publication est inacceptable.On peut être contre des idées, mais la violence et l'intimidation ne seront jamais tolérées. Malgré ça, rien ne m'empêchera d'aller à la rencontre des citoyens de #Chauveau! pic.twitter.com/DOqMyxwX77
— Sylvain Lévesque, candidat de la CAQ Chauveau (@SLevesquedepute) September 1, 2022
Son premier réflexe a été de s’assurer de la sécurité de son personnel, qui est toujours présent à son bureau de circonscription.
«Je ne suis pas en panique, mais je veux surtout dénoncer la situation et ne pas prendre ça à la légère quand on voit du sang sur une publication», a-t-il indiqué en entrevue.
«Que les gens aillent voter le 3 octobre, c’est la meilleure manière pour les gens de faire valoir leur point de vue s’ils sont en accord ou en désaccord», a soutenu le candidat.
Écoutez l'entrevue avec Sylvain Lévesque à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct via QUB radio:
Écoutez la rencontre Nantel-Durocher diffusée chaque jour en direct 15 h via QUB radio :
Cette publication arrive au moment où les menaces envers les candidats se font de plus en plus présentes. Rappelons que le bureau de circonscription du député libéral Enrico Ciccone a été cambriolé et vandalisé mercredi, alors que sa collègue dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a reçu des menaces de mort quelques jours plus tôt.
«Je suis extrêmement solidaire envers M. Ciccone, envers Mme Rizqy, puis peu importe la couleur du parti, [...] aucune personne ne devrait subir d’intimidation ou de menaces d’agression pour ses idées», a affirmé M. Lévesque, qui a reconnu avoir déjà reçu des menaces pendant la pandémie de COVID-19.
Guilbault aussi
Et il n’est pas le seul élu caquiste dans cette situation. La ministre Geneviève Guilbault admet avoir dénoncé une publication sur les réseaux sociaux, il y a de ça quelques jours à peine.
« Dernièrement, nous on en a signalé un sur Twitter, quelqu’un avait mis une photo de moi pleine de sang en insinuant que je devrais mourir. Ça, ça m’est arrivé vous voyez la semaine passée», a-t-elle confié jeudi.
Bien sûr, puisqu’elle est ministre, Geneviève Guilbault bénéficie d’une protection policière, ce qui n’est pas le cas des députés.
«Sur le plan personnel, moi je vis bien avec ça. Je me sens en sécurité, j’ai la chance d’avoir de la sécurité autour de moi, insiste-t-elle. Mais sur le plan, comme élue, comme membre d’une société, je trouve que ça n’a pas de bon sens».

D'ailleurs, elle aussi mentionné que le vandalisme sur les pancartes électorales n'avait pas sa place, alors qu'une croix gammée a été dessinée sur le visage de la candidate caquiste Joëlle Boutin sur une de ses pancartes électorales dans Jean-Talon.
« Franchement, on est loin du nazisme ici, on peut être insatisfait des mesures de la pandémie, mais ça n'a rien à voir. On peut débattre de n'importe quoi au Québec, on est une société éduquée et démocratique », a-t-elle mentionné en appelant au calme.
La vice-première ministre reconnaît que le chef conservateur Éric Duhaime a fédéré des gens insatisfaits depuis son arrivée en politique. Mme Guilbault n’est pas prête à lui jeter la pierre, mais souligne toutefois que les politiciens ont des responsabilités.
«Je ne dis pas que c’est à cause de M. Duhaime qu’on est pris avec de la haine puis des problèmes sur les réseaux sociaux, ce serait simpliste de dire ça, mais je pense qu’on a tous un devoir en tant qu’élus, comme candidats».
– avec l’Agence QMI et Marc-André Gagnon



