«Ils l’ont pratiquement décapitée, personne ne mérite ça»

Manon Boisvert a connu une triste fin. Elle a été égorgée dans son véhicule en janvier 2022 à Longueuil lors d’une transaction de drogue qui a mal tourné. Sa sœur donne une voix à la victime. 

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«Ma sœur était handicapée. Elle était une survivante. Elle a eu un accident de voiture à 18 ans. Elle était censée mourir. Elle était dans un coma et s’en est sortie. Les médecins ont dit que c’était une miraculée. Elle s’est battue toute sa vie pour ses trois enfants du mieux qu’elle pouvait. Elle ne pouvait pas avoir un travail standard. Elle a toujours eu de petits boulots selon ses capacités physiques», explique Annie Boisvert en entrevue au Québec Matin. 

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D’abord accusé du meurtre non prémédité de Manon Boisvert, Martin Bérubé a plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire. Une autre accusée a quant à elle été acquittée des accusations qui pensaient contre elle. 

Femme sans histoire selon sa sœur, Manon Boisvert a été approchée en novembre 2021, donc peu de temps avant sa mort, pour vendre de la cocaïne. «Nous avons la confirmation des enquêteurs que ma sœur ne consommait aucune drogue», précise Annie Boisvert.

«Oui, elle faisait la vente, je ne cautionne pas ça et personne de la famille ne cautionne qu’elle a vendu de la cocaïne. Je sais qu’aux nouvelles on a dit le mot trafiquante, mais ce n’était pas une femme de drogue, une tout croche», soutient Annie Boisvert.

Des mots durs et des jugements ont été portés sur la victime de 54 ans quant au fait qu’elle vendait des stupéfiants. 

«Ça a été dur d’entendre qu’elle méritait ça. Même les gens malfaisants ne méritent pas de mourir de la façon dont ma sœur a été tuée. Il y a des détails que l’on ne peut pas donner, mais ils l’ont pratiquement décapitée. Personne ne mérite ça», explique des sanglots dans la voix, Annie Boisvert.

Mme Boisvert en veut à ceux qui s'en s’ont pris à sa sœur. «Elle a été retrouvée dans son véhicule trois jours après le meurtre. C’est pire que tout. Ils ont beau dire qu’ils avaient consommé [les deux accusés]. Ils ont fait des recherches le lendemain et les jours qui ont suivi pour savoir si une femme avait été retrouvée morte à Longueuil. Ce sont les seuls qui pouvaient le savoir. Ils étaient conscients de ce qu’ils avaient fait», appuie Annie Boisvert.

*** Voyez l’intégrale de l’entrevue de la sœur de Manon Boisvert dans la vidéo ci-haut.