Îlot Dorchester: la Chambre de commerce en faveur du projet du groupe Trudel
Le maire de Québec a indiqué que la Ville rendra sa décision très bientôt sur ce projet

Stéphanie Martin
La Chambre de commerce et d’industrie de Québec prend position en faveur du projet du groupe Trudel, sur l’îlot Dorchester, dans Saint-Roch, et plaide qu’on ne doit pas s’attarder au nombre d’étages, dans un contexte de crise du logement.
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«Ce projet structurant représente une occasion unique de redynamiser un secteur névralgique de notre ville et d’y insuffler un signal fort de confiance de la part de la communauté d’affaires», a souligné par communiqué le président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), Frédérik Boisvert.
«Un débat sur la hauteur des bâtiments semble ne pas correspondre à l’urgence du taux d’inoccupation historiquement bas à Québec», ajoute-t-il.
Nombre d’étages
Le projet compte 20 étages alors que le zonage en permet 10, ce qui fait tiquer les citoyens. Néanmoins, il est essentiel pour le quartier Saint-Roch, pour «stimuler l’activité commerciale, favoriser la mixité sociale et répondre aux besoins criants en logements», fait valoir la CCIQ. Il comprend 400 unités résidentielles, un hôtel de calibre international, des commerces de proximité, dont une épicerie, et 15 000 pieds carrés d’espaces publics.

Au fil des consultations, plusieurs changements ont été apportés. On a notamment modifié la partie supérieure de l’édifice le plus haut, où doit loger l’hôtel, notamment l’esthétique du «mur rideau» fait de verre et d’aluminium, ajouté des logements, retiré des cases de stationnement et bonifié le verdissement.
«Il est temps d’envoyer un message clair: Saint-Roch est un quartier vibrant et ouvert aux investissements, tourné vers l’avenir et engagé dans la création d’un milieu de vie dynamique et inclusif. L’îlot Dorchester s’inscrit pleinement dans cette vision et mérite d’être soutenu», affirme Frédérik Boisvert.
Compromis
Questionné sur ce sujet, le maire de Québec, Bruno Marchand, affirme que la Ville «chemine beaucoup» et rendra sa décision sur le projet d’ici quelques jours, «au plus tard lundi». M. Marchand dit comprendre le discours de M. Boisvert, qui est selon lui «logique et cohérent».
«Nous, il faut s’y attarder quand même. On ne peut pas faire n’importe quoi. C’est de trouver le compromis, c’est ça qu’on cherche. Ça ne sera pas 10 [étages], il faut aller plus haut que ça.»
Prochaines semaines «critiques»
Le directeur du Bureau du président à Trudel Corporation, David Chabot, s'est réjoui de ce «pas en avant» de la part du maire.
«Le projet proposé rallie autant l’Auberivière que la Chambre de commerce et d'industrie de Québec, un signe clair de sa pertinence et de son acceptabilité dans la communauté. Nous sommes encouragés d’entendre le maire exprimer sa volonté d’avancer pour trouver un compromis viable, ce que nous n’avons pas encore atteint avec la Ville. Nous ne croyons pas à un ultimatum fixé à l’agenda, mais les prochains jours et semaines seront critiques pour déterminer si le projet verra le jour ou non.»
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