Il y avait des drag queens à la cérémonie des JO... à Sydney en 2000

Caroline G. Murphy (Le Sac de Chips)
Vous l’avez peut-être oublié à cause du bogue de l’an 2000, mais ce n’est pas la première fois qu’on voit des drag queens lors d’une cérémonie des Jeux olympiques.
Vendredi soir, des drag queens ont été accusées d'avoir recréé la dernière Cène de Léonard de Vinci lors de l’ouverture des Jeux 2024. Si vous l’avez manqué, ça donnait à peu près ceci.

Pourtant, Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, a expliqué avoir plutôt voulu recréer le Festin des Dieux de Jan Harmensz van Bijlert.
The interpretation of the Greek God Dionysus makes us aware of the absurdity of violence between human beings. #Paris2024 #OpeningCeremony pic.twitter.com/FBlQNNUmvV
— The Olympic Games (@Olympics) July 26, 2024
C'est vrai que ça ressemble plus au « Festin des dieux » de Jan Harmensz van Bijlert. Dionysos y est représenté allongé au premier plan, nu, et il y a bien un enfant dans la scène, pas dans la Cène... Et il y a une référence à l'Olympe. pic.twitter.com/RbQf9Ed5CZ
— Peronelle 🥕🥕🥕 (@Peronelle1) July 29, 2024
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Mais depuis, l’extrême droite et plusieurs conservateurs sont tout de même fâchés, et l’expriment sur X. Une entreprise de télécommunications américaine a même retiré ses publicités des Jeux, comme le rapporte le Journal.
Mais saviez-vous que lors des JO d’été en Australie il y a 24 ans, la drag queen Priscilla était de la parade de clôture. Il s’agissait d’un hommage à la culture populaire australienne, dont le film The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert, sorti en 1994, fait partie.

Plusieurs drag queens portant de grosses perruques étaient présentes pour l’occasion, montées sur des tricycles.
Bon là, on s'excuse de la piètre qualité des captures d'écran qui suivent. Ça date de 2000 tout ça quand même...


À l'époque, le ministre australien Michael Knight, responsables des JO, avait déclaré: «C'est une mini portion de toute la cérémonie. Et si la droite est offusquée par ça... elle sera de toute façon toujours offusquée.»
Force est de constater, 24 ans plus tard, qu'il avait raison.
Lundi, 3 jours après la cérémonie d'ouvertures des JO, la DJ qui était au centre du tableau de la Cène (et qui n'est même pas une drag queen) a porté plainte pour cyberharcèlement après avoir reçu des menaces de viol et de torture.
Sur Twitter, des Québécois ont partagé le vieil extrait de l'an 2000, insistant sur le fait qu’il y a un peu plus de deux décennies, un tel événement n’avait pas autant fait scandale.
2000. Pré-Twitter. C't'un circlejerk sans-arrêt de pleurnicheux fragiles sur Twitter. En dehors de Twitter, quand on ferme notre app, ils n'existent pas.
— Max (@WestsideWario) July 28, 2024
P.S. Coucou les fragiles qui viennent lire LIDQ.
Bien sûr, il y a 24 ans, les drag queens n’avaient pas recréé un tableau chrétien (ou pas) célèbre.
Mais il y a 24 ans, il n’y avait pas non plus de réseaux sociaux pour porter les causes des détracteurs de tout.
Non.
Oui, ça m'a dérangé.
Oui, ça me gosse depuis l'an 2000 et je suis content.e de pouvoir le dire aujourd'hui.
Ça ne m'avait pas dérangé du tout.
Je ne me souviens même pas ce que j'ai mangé hier.
Du tricycle en talons hauts comme ça c'est impressionnant.