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L'article provient de TVA Nouvelles

«Il y a une perte de confiance»: des pharmaciens dénoncent des décisions de leur ordre professionnel jugées trop sévères

Le torchon brûle depuis la condamnation de deux pharmaciens qui n’ont pas fait un suivi assez serré de la médication d’un patient

Photo Agence QMI, Simon Clark
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Photo portrait de Éric Yvan Lemay

Éric Yvan Lemay

2025-07-22T04:00:00Z
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Le torchon brûle entre plusieurs pharmaciens propriétaires et leur ordre professionnel à la suite d’une décision disciplinaire impliquant deux membres qui n’ont pas bien assuré le suivi thérapeutique d’un patient.

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«L’OPQ [Ordre des pharmaciens du Québec] et leur syndic depuis trop longtemps ont abusé de leur pouvoir pour faire régner un régime de terreur à ses membres», a indiqué un pharmacien sous le couvert de l’anonymat.

Ce sont deux décisions rendues en juin qui ont mis le feu aux poudres. Les pharmaciens Said Khaouam et Eugénie Juljulian Saour ont été condamnés à payer des amendes totalisant 9500$. On leur reprochait de ne pas s’être assurés qu’un patient de leur officine de Montréal continue de prendre un anticoagulant prescrit pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

La plainte avait été déposée après le décès du patient à la Cité-de-la-Santé de Laval.

«Il y a une perte de confiance», reconnaît Benoît Morin, président de l’Association des pharmaciens propriétaires du Québec.

Benoît Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP).
Benoît Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). Photo courtoisie

L’Association des pharmaciens propriétaires a rencontré l’Ordre au début de la semaine dernière pour faire le point. Un sondage en ligne a aussi été lancé pour regrouper les témoignages de pharmaciens.

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M. Morin estime que certaines décisions manquent de contexte et que cela entraîne de l’insécurité. Le phénomène est aussi amplifié par les réseaux sociaux.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

L’Ordre se défend

Avec d’autres associations professionnelles, il plaide pour un meilleur encadrement des syndics avec un code de déontologie, un commissaire aux plaintes et un conseil de discipline.

Du côté de l’Ordre, on précise être à l’écoute des membres tout en prenant soin de remettre les pendules à l’heure.

«Ce qu’il faut retenir de ces décisions, ce n’est pas la peur de pratiquer ni la colère née de l’incompréhension», a écrit le président de l’Ordre, Jean-François Desgagnés, dans une lettre. Il a toutefois reconnu la nécessité de mieux communiquer et d’expliquer davantage le contexte dans le cadre du processus disciplinaire.

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