«Il y a des élèves qui sont en train de jouer leur année scolaire»

La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) craint que des élèves ne soient en train de «jouer leur année scolaire» en raison de la grève dans le secteur public.

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Le gouvernement a déposé mercredi une offre bonifiée qui a rapidement été refusée par les dirigeants des syndicats.

«On vit ces négociations-là un petit peu en montagnes russes; on voit poindre des lueurs d’espoir qui s’éteignent pratiquement aussitôt. On commence à être un peu découragés de la lenteur des négociations», explique d’emblée en entrevue à l’émission Mario Dumont Mélanie Laviolette, présidente de la Fédération des comités de parents du Québec.

Si Mme Laviolette rappelle à cet égard l’importance d’agir rapidement pour le bien des enfants, elle insiste tout autant sur le bienfondé de la grève.

«On comprend l’importance des négociations, les enjeux qui sont là, c’est important qu’ils soient réglés: il faut qu’on change des choses», fait-elle valoir.

Inégalités à l'horizon?

La situation est d’autant plus urgente qu’elle pourrait aggraver davantage encore, non seulement les iniquités liées aux systèmes scolaires publics et privés de la province, qualifiés parfois comme étant «à deux vitesses», que celles liées à la disparité financière des foyers.

Certains étudiants du système privé n’ont en effet pas été perturbés du tout par la grève, alors que d’autres ont pu jouir, par exemple, de tutorat privé lorsque leur calendrier scolaire était affecté.

En contraste avec ces derniers, des élèves de la province accumulent présentement les journées annulées sans pour autant obtenir de ressources à la maison.

L’animateur Mario Dumont a fait part de ses inquiétudes lors de son entretien avec Mme Laviolette: «Est-ce qu’on est en train de créer cette année toutes sortes de catégories d’élèves?»

Selon la présidente de la FCPQ, la situation préoccupe de nombreux parents.

«Il y a des parents que ça inquiète. Puis il y a des parents qu’on oublie parfois, qui sont à la maison et qui sont eux aussi démunis face à tout ça, qui sont privés de salaire, qui appuient la cause – ce n’est pas le point – mais ça commence à jouer dur chez certains. [...] Il y a des élèves qui sont en train de jouer leur année scolaire», alerte-t-elle.

«Il y a du travail à faire, mais il faut que ça vienne des deux côtés. Il faut que les gens trouvent le moyen de se parler, ça n’a pas de sens, on ne peut pas continuer comme ça indéfiniment», ajoute-t-elle encore.

Pour tous les détails, écoutez l’entrevue de Mélanie Laviolette dans la vidéo au début de l’article.