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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Russie: le chef de la Douma veut déchoir les «traîtres» de leur nationalité

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AFP

2022-04-11T18:05:45Z
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Le président de la chambre basse du Parlement russe a proposé lundi de déchoir de leur nationalité les «traîtres» opposés à l'offensive en Ukraine, citant en exemple une journaliste qui avait brandi une pancarte contre l'intervention. 

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«La vaste majorité de nos concitoyens soutiennent l'opération militaire spéciale en Ukraine, ils comprennent sa nécessité pour la sécurité de notre pays et de notre nation. Mais il y a aussi ceux qui se comportent avec lâcheté, avec traîtrise», a déclaré le chef de la Douma Viatcheslav Volodine.

«Hélas, pour de tels citoyens de la Fédération de Russie, il n'existe pas de procédure de déchéance de la citoyenneté et d'interdiction d'entrer dans notre pays. Mais peut-être que ce serait bien», a-t-il poursuivi sur sa chaîne Telegram.

«Qu'en pensez-vous ?», a-t-il ensuite demandé à ses abonnés.

Pour illustrer son propos, M. Volodine a cité le cas de la journaliste Marina Ovsiannikova qui s'est rendue célèbre mi-mars en brandissant une pancarte disant «Non à la guerre» en direct à la télévision.

Mme Ovsiannikova, qui avait dans la foulée quitté son emploi à la chaîne publique russe Pervy Kanal, est devenue correspondante en Ukraine et en Russie pour le grand quotidien allemand die Welt, a annoncé ce média lundi.

«Maintenant, elle va travailler pour un pays de l'OTAN, justifier les livraisons d'armes aux néonazis ukrainiens, l'envoi de mercenaires étrangers pour combattre nos soldats et défendre les sanctions contre la Russie», a dénoncé M. Volodine.

Il est peu probable qu'une mesure radicale comme la déchéance de nationalité prenne corps sans l'aval du président Vladimir Poutine.

Mais les déclarations de M. Volodine illustrent en tout cas le climat de plus en plus hostile qui règne en Russie contre toute voix qui s'érige contre l'offensive militaire que mène Moscou en Ukraine depuis le 24 février.

Le Kremlin a renforcé la répression ces dernières semaines, arrêtant des milliers de manifestants, bloquant médias indépendants et réseaux sociaux et lâchant des mots lourds de sens comme «purification» de la société ou «traîtres».

Les opposants à l'intervention militaire sont constamment diabolisés et des personnes ayant critiqué l'opération ont vu la porte de leur logement être barbouillée de messages menaçants. 

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