Vols à 500 $: il n’y aura pas de billets pour tout le monde


Sylvain Larocque
Il n’y a aucune garantie que tous les Québécois pourront mettre la main sur des billets d’avion vers les régions à un prix maximal de 500 $, a admis hier le ministre des Transports, François Bonnardel.
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«C’est premier arrivé, premier servi», a-t-il déclaré sur les ondes du 98,5 FM, tout en évoquant la possibilité que chaque Québécois ait droit à au moins «trois billets par année».
M. Bonnardel a expliqué qu’il voulait éviter que des entreprises minières et des agences de voyages n’accaparent les billets subventionnés, ce qui risquerait d’épuiser les sommes que le ministère des Transports a affectées à cette fin.
Le ministre a par ailleurs laissé entendre que les étudiants étrangers vivant au Québec pourraient se procurer des billets à 500 $ ou moins, mais pas les Canadiens de l’extérieur du Québec.
Combien y aura-t-il de billets à 500 $ ou moins? Le gouvernement l’ignore encore, puisqu’il n’a pas encore conclu les négociations avec les compagnies aériennes sur les compensations à leur verser. Ces paiements seront fondés sur le «prix moyen annuel» d’un billet pour une liaison donnée.
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Régions nordiques exclues
Par contre, le Nunavik et une bonne partie d’Eeyou Istchee Baie-James ont été exclus de la mesure. Ces régions nordiques ont déjà droit à des programmes de subventions aériennes, mais ceux-ci ne sont pas ouverts aux non-résidants.
Joint par Le Journal, le président du syndicat des agents de bord de Pascan Aviation, Jesse Vigneault, a déploré que le programme de billets à 500 $ ou moins ait une durée limitée de cinq ans.
Payés environ 36 000 $ par année, soit environ 16 $ l’heure, les agents de bord de Pascan fondaient beaucoup d’espoirs sur une aide gouvernementale pour améliorer leurs conditions de travail.